Le mal ordinaire

Combien de fois n'avons-nous pas cédé à la pression d'un groupe dont l'approbation est vitale pour notre image, même si cela entre en conflit avec nos convictions morales ? Il vous est sûrement arrivé de supporter en silence, de ne pas stopper net un petit comique qui débitait sa meil...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inChâtelaine (Édition française) Vol. 48; no. 9; p. 121
Main Author St-Germain, Geneviève
Format Magazine Article
LanguageFrench
Published Toronto St. Joseph Communications 01.09.2007
EditionFrench edition
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Combien de fois n'avons-nous pas cédé à la pression d'un groupe dont l'approbation est vitale pour notre image, même si cela entre en conflit avec nos convictions morales ? Il vous est sûrement arrivé de supporter en silence, de ne pas stopper net un petit comique qui débitait sa meilleure blague raciste ou ses commentaires sexistes. De détourner le regard quand un parent frappait son enfant en public. De ne pas contredire une opinion pourtant très contestable de vos collègues en réunion. D'endurer ou, pire encore, de faciliter les agissements d'un supérieur hiérarchique au comportement inadmissible. Ce dont il faut se souvenir, c'est que chaque fois, face au mal, il y a un choix moral à faire. Résister et désobéir quand tout le monde se soumet à l'inadmissible, c'est de l'héroïsme. Pas nécessaire d'être Mandela ou Gandhi: nous pouvons être des héroïnes à notre échelle. Simplement en faisant ce que nous dicte notre conscience. Mais se tenir debout, écouter sa conscience quand il est plus tacile de faire semblant de rien ou de choisir la mauvaise action, refuser de subir une situation imposée par le groupe, développer le courage d'être moralement intègre, cela ne s'opère pas dans le bruit et le fracas. Plutôt dans la compassion, c'est-à-dire dans l'attention à l'autre, dans l'empathie pour son frère humain. Ultimement, dans la sagesse, qui consiste à ne considérer personne comme son ennemi. En prime, ce type d'attitude nous rend vraiment fière de nousmême. Ce qui n'est pas rien. J'arrête, vous allez finir par croire que je me prends pour une preacher!
Bibliography:ObjectType-General Information-1
content type line 24
SourceType-Magazines-1
ISSN:0317-2635