Charter 77's relays and networks in France between 1977 and 1989

• Published in: Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin Vol. 33; no. 1; pp. 49 - 64
• Main Author: Gutmann, Benjamin
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: 01.04.2011
• Subjects: 20th century; Communism; Czechoslovakia; Freedom of speech; Historical analysis; Human rights; Intellectuals; Media; Revolutions
• ISSN: 1276-8944
• DOI: 10.3917/bipr.033.0049

L'exclusion d'un demi-million de communistes-reformistes du PCT, les procès du debut des années 1970, le musellement de la culture par le pouvoir sont autant de facteurs qui ruinent les espoirs suscités par le Printemps de Prague, en Tchecoslovaquie comme à l'étranger. Toutefois, un évenement marquant se produit en janvier 1977 et met fin au silence de la presse française qui durait depuis 1972. Un groupe restreint et marginal de 243 hommes et femmes crée la Charte 77, à la suite du procès intente contre les musiciens du groupe Plastic People of Universe. Cette 'communauté libre et informelle' - constitue une rupture essentielle face a l'immobilisme et a l'apathie des Tchecoslovaques. Composée principalement d'intellectuels, de communistes-reformistes et de catholiques, la Charte 77 se definit comme une 'initiative civique', fondée sur le respect des droits de l'homme et refusant toute allégeance. Très vite, tout signataire est consideré comme un dissident. Utilisé par les medias occidentaux, et souvent par commodité, ce terme générique désigne tout individu appartenant à un mouvement de contestation pendant la periode communiste. Le dissident est en fait celui qui veut agir dans un cadre legal, tout en revendiquant le droit à la critique et la liberté de s'exprimer. De ce fait, il rompt avec la pensée monolithique du régime totalitaire. En reprenant la definition que propose Claude Roy dans le Nouvel Observateur, 'un dissident [est donc] celui dont l'Etat decide qu'il l'est. Reproduced by permission of Bibliothèque de Sciences Po