Ethnomathématique des jeux de ficelle trobriandais

The ethnomathematics of Trobriand string games. The practice of string figure-making has been observed since the late nineteenth century in various cultural areas, especially in societies characterized by the use of oral tradition. This activity consists in applying to a loop of string a succession...

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Published inEthnographiques.org Vol. 29
Main Author Vandendriessche, Eric
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Institut d'ethnologie (Neuchâtel) 15.01.2015
SeriesEthnologie et mathématiques
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Summary:The ethnomathematics of Trobriand string games. The practice of string figure-making has been observed since the late nineteenth century in various cultural areas, especially in societies characterized by the use of oral tradition. This activity consists in applying to a loop of string a succession of operations performed with the fingers - and sometimes with the teeth, the wrists or the feet - to obtain a figure. This activity is still practiced today by the Trobriand Islanders of Papua New Guinea. The ethnomathematical analysis of a Trobriand string figures corpus brings to light a form of mathematical rationality that underlies the creation of string figures. This article argues that string figures are the result of intellectual activity involving concepts such as procedure, elementary operation, sub-procedure, iteration, and transformation. La réalisation de figures de ficelle a pu être observée depuis la fin du XIXe siècle dans diverses aires culturelles, et tout particulièrement dans des sociétés dites de tradition orale. Evoquée souvent par l’appellation « jeu de ficelle », cette activité consiste à appliquer à une boucle de fil une succession d’opérations effectuées avec les doigts, mais aussi parfois avec les dents, les poignets ou les pieds, de manière à obtenir une figure. Il s’agit d’une activité pratiquée de nos jours encore chez les Trobriandais de Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’analyse ethnomathématique du corpus de jeux de ficelle trobriandais met au jour la manifestation d’une forme de rationalité mathématique associée à la création des figures caractéristiques de ces jeux. L’argumentaire développé ici est que la création de ces jeux de ficelle provient d’un travail intellectuel mobilisant des concepts de procédure, d’opération élémentaire, de sous-procédure, d’itération et de transformation.
ISSN:1961-9162