L'encadrement pédagogique et disciplinaire dans les collèges d'humanités en France du XVIe au XVIIIe siècle

Education, vol. 47, 2011, n°3, p. 243-262 Qu'ils soient pensionnaires ou externes, les élèves des collèges d'humanités passent chaque jour deux ou trois fois plus d'heures en récréations, études ou repas qu'en classe 1. À titre d'exemple, dans les établissements pour lesquel...

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Published inPaedagogica historica Vol. 47; no. 3; pp. 243 - 262
Main Author Noguès, Boris
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Taylor & Francis (Routledge) 2011
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Summary:Education, vol. 47, 2011, n°3, p. 243-262 Qu'ils soient pensionnaires ou externes, les élèves des collèges d'humanités passent chaque jour deux ou trois fois plus d'heures en récréations, études ou repas qu'en classe 1. À titre d'exemple, dans les établissements pour lesquels on dispose d'un emploi du temps quotidien détaillé, c'est-à-dire ceux qui entretiennent un pensionnat ou une communauté de boursiers, on constate que le temps consacré à la classe se limite à quatre ou cinq heures par jour, alors que, pour s'en tenir aux seules activités pédagogiques, le travail personnel des élèves réalisé en dehors de la classe (les études) est évalué à cinq ou six heures (tableau 1). Le premier établissement à faire apparaître une telle organisation du temps scolaire est le collège parisien de Montaigu, dans les règlements qui y sont établis en 1502 et 1509. Cette distribution des activités se retrouve bientôt dans les autres collèges d'humanités et connaît par la suite une remarquable stabilité, de la fin du XVI e siècle à la Révolution. Outre la légère diminution du temps passé en classe, la seule évolution notable concerne la redistribution progressive des études et des classes, qui aboutit au XVIII e siècle à l'encadrement systématique de chaque classe par deux études. L'ensemble dessine alors un partage de la journée en deux unités symétriques, le matin et l'après-midi, elles-mêmes divisées en trois séquences invariables : étude-classe-étude. 1 La faible part relative du temps de classe avait déjà été relevée par Marie-Madeleine Compère et Philippe Savoie, « Temps scolaire et condition des enseignants du secondaire en France depuis deux siècles », p. 267-285, p. 282 et sq., in Marie-Madeleine Compère, Histoire du temps scolaire en Europe,
ISSN:0030-9230