Les démarches de valorisation hors site des terres excavées en projets d'aménagement Vers l'intégration des enjeux de santé humaine et de santé des sols

• Published in: Sols urbains, environnement et santé - Repenser les usages
• Main Authors: Coussy, Samuel, Dubrac, Noémie
• Format: Book Chapter
• Language: French
• Published: QUAE 2024
• Subjects: Earth Sciences; Sciences of the Universe
• ISBN: 9782759236855; 2759236854

L’excavation de terres lors de chantiers de construction et leur utilisation en remblais est une activité ancienne ; ainsi, depuis l’Antiquité, les constructions successives en zones urbaines ont nécessité des terrassements qui ont surélevé les villes. Comme le précise Laurent (2007), dans toutes les villes historiques, plusieurs mètres de matériaux séparent la surface actuelle du toit des couches géologiques. En effet, selon Galinié (2003), tout creusement s’accompagne de la production de remblai dont il faut se débarrasser, soit en le régalant à proximité, soit en comblant un autre creux, soit encore en le charroyant. Ce constat permet de catégoriser une terre excavée comme un déchet, ce qui rejoint le statut de déchet actuel pris par les terres excavées lorsqu’elles sortent de leur site d’excavation (MTE, 2022). Les terres excavées utilisées pour le remblaiement doivent répondre à des critères mécaniques de stabilité, et éventuellement de fertilité si des activités agricoles ou potagères sont envisagées au droit de la zone de comblement. Cependant, depuis la révolution industrielle, même si la vocation intrinsèque de ces remblaiements n’a pas changé, les terres excavéesutilisées pour assurer ces fonctions de support ont pu être polluées par les activités industrielles (voir par exemple Coussy et al., 2017). Or, l’attention portée à l’impact potentiel de remblais pollués sur la santé humaine est assez récente, et plus récente encore celle portée à l’impact sur la qualité des sols.