L’ordinaire des catastrophes : Lecture écocritique de l’écrivain taïwanais Wu Ming-yi

In the Anthropocene era, that is to say, at an age when anthropogenic action has become the planet’s major geological constraint, environmental disasters invite us to reconsider the definitions and interactions of space and time. Taking place over an uncertain time period and spatial distribution, h...

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Published inAtlantide - Cahiers de l'EA 4276 L’Antique, le Moderne no. 10; pp. 128 - 140
Main Author Gaffric, Gwennaël
Format Journal Article
LanguageFrench
Published EA 4276 - L’Antique, le Moderne 01.07.2020
SeriesImaginaires de l’environnement en Asie (Inde, Chine, Taïwan)
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Summary:In the Anthropocene era, that is to say, at an age when anthropogenic action has become the planet’s major geological constraint, environmental disasters invite us to reconsider the definitions and interactions of space and time. Taking place over an uncertain time period and spatial distribution, how can we assess the scale of disasters such as the one that occurred in 2011 in Fukushima or those—even more diffuse—of Amazonian deforestation or pollution of the Pacific Ocean ? The impact of these disasters is no longer limited to the natural environment but extends to all forms of habitat, social and cultural identification processes as well as the peoples’ imagery. In support of a reading of several novels by the Taiwanese writer and environmental activist Wu Ming-yi, this contribution proposes to explore the ways in which the banality and permanence of environmental destruction in our era prompt us to rethink our relationship to disaster and its implications within all spheres of our lives. À l’ère de l’Anthropocène, c’est-à-dire à un âge où l’action anthropique est de-venue la contrainte géologique majeure de la planète, les catastrophes environnementales nous invitent à reconsidérer les définitions et les interactions de l’espace et du temps. Prenant place dans une durée et dans une distribution spatiale incertaines, comment évaluer l’ampleur de catastrophes comme celle ayant eu lieu en 2011 à Fukushima ou celles — plus diffuses encore — de la déforestation amazonienne ou de la pollution de l’océan Pacifique ? L’impact de ces catastrophes ne se limite en effet plus à l’environnement naturel mais se déploie sur toutes les modalités d’habitat, les processus d’identification sociale et culturelle et les imaginaires. À l’appui d’une lecture de plusieurs œuvres romanesques de l’écrivain et militant écologiste taïwanais Wu Ming-yi, cette contribution se propose d’explorer les manières dont la banalité et la permanence des destructions environnementales de notre ère incitent à repenser notre rapport à la catastrophe et à ses implications à l’intérieur de toutes les sphères de nos existences.
ISSN:2276-3457