Des reines violentes. Le genre et la guerre dans l’iconographie royale française au XVIIe siècle

• Published in: Cahiers de l'École du Louvre no. 15
• Main Author: Bril, Damien
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Ecole du Louvre 20.10.2020
• Series: Violent(e)s - Genre et violence dans l'histoire de l'art
• Subjects: Art and art history; Humanities and Social Sciences; Marie de Médicis; royal iconography; genre et pouvoir; XVIIe siècle; queen; Anne of Austria; gender and power; 17th century; Anne d’Autriche; iconographie royale; Portraiture of power; reine; Portrait du pouvoir; France; violence; Marie de Medici
• ISSN: 2262-208X; 2262-208X
• DOI: 10.4000/cel.9736

In 17th-century France, the warlike dimension of violence became one of the fundamental iconographic attributes of royalty. Although at the outset they were excluded from managing affairs of state on account of Salic law, the queens Marie de’ Medici and Anne of Austria nonetheless sought to wear the costume of the chief of command in their portraits, in particular when they were placed at the head of the government in the position of regent. To achieve this, however, they did not employ a single formula but each developed personal strategies that varied in their means, objectives and results, borrowing in turn from mythological portraiture and historical representation to define their role in the management of conflicts, and ultimately of royal power. Dans sa dimension guerrière, la violence devient l’un des attributs iconographiques fondamentaux de la royauté en France au XVIIe siècle. Bien qu’elles soient a priori écartées de la gestion des affaires en raison de la loi salique, les reines Marie de Médicis et Anne d’Autriche cherchent néanmoins à endosser ce costume martial du chef de guerre dans leurs portraits, en particulier lorsqu’une régence de minorité les place à la tête du gouvernement. Pour cela, elles ne se réfèrent toutefois pas à une formule unique mais conçoivent chacune des stratégies personnelles, divergeant par les moyens, les objectifs et les résultats, en empruntant tour à tour au portrait mythologique ou à la représentation historique pour définir leur rôle dans la conduite des conflits, et in fine dans la maîtrise du pouvoir royal.