Introduction : Numéro "Les temporalités du journalisme"

Dans la mesure où le journalisme correspond à une activité de production d’information, ses enjeux sont fondamentalement temporels. Comme le rappellent Alban Bensa et Éric Fassin dans leur introduction au dossier que consacrait la revue Terrain à la notion d’« événement » en 2002, le discours médiat...

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Published inTemporalités (Guyancourt.) no. 23; pp. 1 - 4
Main Authors Pilmis, Olivier, Robette, Nicolas
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Guyancourt : Laboratoire Printemps 01.10.2016
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Summary:Dans la mesure où le journalisme correspond à une activité de production d’information, ses enjeux sont fondamentalement temporels. Comme le rappellent Alban Bensa et Éric Fassin dans leur introduction au dossier que consacrait la revue Terrain à la notion d’« événement » en 2002, le discours médiatique fait fond avec aisance sur l’« événement » en tant qu’il constitue une rupture d’intelligibilité : mieux, c’est là son projet même – contrairement à des sciences sociales accoutumées à prêter attention aux structures et à leur permanence dans la longue durée, et à ce titre gênées pour appréhender de telles césures. À certains égards, le journalisme travaille la temporalité, qu’il s’agisse de ses perturbations (dans le cas de « l’événement »), de ses répétitions (comme le montrent ces sujets récurrents que le jargon professionnel nomme « marronniers »), de son anticipation (quand des reportages se succèdent tout en convergeant vers un même point, e.g. une élection) ou de ses rebondissements (les exemples de « feuilletons médiatiques » abondent). (premières lignes)
ISSN:2102-5878
2102-5878
DOI:10.4000/temporalites.3350