Évaluation des émissions de gaz à effet de serre dans les bâtiments d'élevage bovins au moyen de mesures de leurs concentrations
L’agriculture est le deuxième secteur émetteur de GES, après les transports en France. En effet 21% des émissions françaises de GES émanent de l’agriculture (CITEPA, 2008), la moitié de ces émissions provient de l’élevage. Les GES d’origine agricole sont les suivants ; le méthane (CH4), le protoxyde...
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Published in | Évaluation des émissions de gaz à effet de serre dans les bâtiments d'élevage bovins au moyen de mesures de leurs concentrations(2011) |
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Format | Publication |
Language | French |
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2011
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Summary: | L’agriculture est le deuxième secteur émetteur de GES, après les transports en France. En effet 21% des émissions françaises de GES émanent de l’agriculture (CITEPA, 2008), la moitié de ces émissions provient de l’élevage. Les GES d’origine agricole sont les suivants ; le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et le dioxyde de carbone (CO2). Ces trois gaz ne contribuent pas tous à la même hauteur à l’effet de serre. Effectivement, certains ont un pouvoir de réchauffement plus important que d’autres, et/ou une durée de vie dans l’atmosphère plus longue ; la contribution de chaque gaz à l’effet de serre se mesure grâce au Pouvoir de Réchauffement Global (PRG), qui permet de quantifier sa contribution à l’effet de serre comparativement à celle du CO2. Le PRG du CH4 est de 21 CO2e (équivalent CO2), et celui du N2O de 310 CO2e. Sur ces 21% d’émissions de GES par l’agriculture, 43% sont émis par le CH4 entérique, 21% par les déjections que ce soit en bâtiment ou lors de leur stockage et traitement, 13% par les intrants, puis à hauteur de 8% chacun les apports azotés et l’énergie directe et, pour finir, le pâturage via les déjections et les émissions entériques qui contribuent à 7% des émissions agricoles françaises (CITEPA, 2008). Ces gaz sont émis en différent poste sur une exploitation agricole ; par les animaux directement pour le méthane entérique, par les déjections en bâtiment et au pâturage, par les effluents au stockage, ou encore la fertilisation azotée des couverts végétaux… D’autre part, l’ammoniac (NH3) n’est pas un GES, mais il est important de le prendre en compte afin que les solutions qui pourraient être mis en place suite à ces mesures ne favorisent pas son émission. Par ailleurs, l’ammoniac est un gaz très volatil, les retombées atmosphériques de ce gaz provoquant des dérèglements dans le fonctionnement des écosystèmes. Il est donc pris en compte dans le protocole de Göteborg actuellement en révision. Les bâtiments d’élevage bovin sont donc une source non négligeable d’émissions de GES et de NH3. La variété des types de bâtiments, de déjections et de stockages en élevage bovin amène à distinguer plusieurs situations où la quantité et la nature des gaz émis seront différentes dès leur production en bâtiment, et lors de leur gestion, du stockage à l’épandage. L’IE de Mirecourt est constituée de deux troupeaux, dont la conduite, le mode de logement et donc la nature et la gestion des effluents diffèrent. Ceci permet d’évaluer les émissions de deux systèmes contrastés, conduits tous les deux en AB. La méthode simplifiée ACTA-INRA de mesures de GES en bâtiment élaborée par l’Institut de l’Elevage, l’IFIP et l’INRA permet d’évaluer les émissions en utilisant la méthode des rapports de concentration développée par Paillat et al (2005), nécessitant (seulement) de mesurer les concentrations intérieures et extérieures des gaz, et de calculer les pertes de carbone à l’aide de bilans. L’évaluation des émissions de GES dans le bâtiment des vaches laitières s’est déroulée durant deux hivers (2009 – 2010 et 2010 – 2011), 13 journées de prélèvements permettent de calculer les facteurs d’émissions pour le méthane, le protoxyde d’azote et l’ammoniac. |
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Bibliography: | http://prodinra.inra.fr/record/41425 http://prodinra.inra.fr/ft/C716F0E1-64DA-46C3-ACF7-A42D8D023517 |