Résultats à 8 ans de l’étude Spiesser, un essai randomisé contrôlé comparant le sirolimus de novo à la ciclosporine en transplantation rénale

L’étude Spiesser a montré qu’une immunosuppression associant de la thymoglobuline, du sirolimus (SRL), du MMF et des corticoïdes sevrés dans les premiers mois permettait l’obtention d’une meilleure fonction rénale qu’une immunosuppression basée sur la cyclosporine (CsA) jusqu’à 5 ans après la transp...

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Published inNéphrologie & thérapeutique Vol. 10; no. 5; p. 285
Main Authors Snanoudj, R., Gatault, P., Etienne, I., Toupance, O., Westeel, P.F., Touchard, G., Subra, J.F., Moulin, B., Rerolle, J.P., Le Pogamp, P., Büchler, M., Lebranchu, Y.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier SAS 01.09.2014
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Summary:L’étude Spiesser a montré qu’une immunosuppression associant de la thymoglobuline, du sirolimus (SRL), du MMF et des corticoïdes sevrés dans les premiers mois permettait l’obtention d’une meilleure fonction rénale qu’une immunosuppression basée sur la cyclosporine (CsA) jusqu’à 5 ans après la transplantation rénale. Nous rapportons ici les résultats à 8 ans. Un questionnaire a été adressé aux 119 patients avec un greffon fonctionnel à 5 ans. Les données de suivi étaient disponibles pour 112 patients (55 SRL et 57 CsA). Le SRL a été arrêté chez 6 patients et la CsA chez 2 et finalement 26 (37 %) et 36 (49 %) patients sont restés dans leur bras respectif. En intention de traiter, la fonction rénale était meilleure dans le bras SRL (eDFG-MDRD=62,5±27,3 vs 47,8±17,1 mL/min, p=0,004) alors que plus de patients avaient une diminution de plus de 20 % de leur DFG après 1 an dans le bras CsA (34 vs 16 %, p=0,037). La survie des patients et des greffons était similaires dans les deux groupes alors que 4 décès (3 SRL et 1 CsA) et 8 pertes de greffons (2 SRL et 6 CsA) ont été rapportés après 5 ans. Des DSA sont apparus chez 17 patients et le risque d’immunisation de novo était similaire dans chaque bras (log rank p=0,52). La majorité des cancers apparus entre 5 et 8 ans sont apparus dans le bras sirolimus (5/6) mais 3 d’entre eux sont survenus alors que le sirolimus avait préalablement été remplacé par de la cyclosporine. Finalement le risque de cancer n’était pas différent entre chaque groupe (log rank p=0,76). Enfin, aucune différence concernant le risque de diabète, d’anémie et le contrôle de la PA n’a été mise en évidence. L’utilisation du sirolimus de novo en transplantation rénale chez les receveurs à faible risque immunologique recevant un rein d’un donneur décédé à cœur battant permet d’obtenir une meilleure fonction rénale à 8 ans sans que le risque d’apparition de DSA n’augmente.
ISSN:1769-7255
1872-9177
DOI:10.1016/j.nephro.2014.07.361