Controverses autour de l'anatomie dans les traités artistiques pendant la période moderne en France

Dès la Renaissance, en France, les artistes s’intéressent de près à l’anatomie afin de représenter le corps humain le plus justement possible. Influencé par ses pairs, l’Eva Prima Pandora et le Livre de Pourtraicture de Jean Cousin font largement référence aux proportions de Vitruve par l’intermédia...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inRelief : revue electronique de littérature française Vol. 10; no. 1
Main Author Maria Portmann
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published Radboud University Press in cooperation with Open Journals 01.06.2016
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Dès la Renaissance, en France, les artistes s’intéressent de près à l’anatomie afin de représenter le corps humain le plus justement possible. Influencé par ses pairs, l’Eva Prima Pandora et le Livre de Pourtraicture de Jean Cousin font largement référence aux proportions de Vitruve par l’intermédiaire d’Albrecht Dürer et à l’anatomie pour justifier la primauté de la peinture sur la sculpture en prenant comme point de départ les commentaires de Benedetto Varchi. Dans ces deux œuvres, Jean Cousin insère un double débat dans lequel il démontre que l’autorité d’André Vésale sert justement à justifier la primauté de la peinture sur la sculpture. Ce débat est repris un siècle plus tard par André Félibien au sujet des œuvres de Poussin dans lesquelles l’artiste, connu pour avoir aussi pratiqué l’anatomie, continue à faire référence à André Vésale. En un siècle, on peut constater combien les artistes doivent à la Fabrica de Vésale dont le propos et les planches servent à nourrir les débats qui entourent les arts de la peinture et de la sculpture.
ISSN:1873-5045