Cuba : un hackerspace à ciel ouvert ?

Cet article s’attache à comprendre la politique de souveraineté technologique dans le domaine informatique à Cuba. S’intéresser à la « souveraineté nationale » revient à observer un mouvement de pendule entre des échelles populaire et étatique, sans se restreindre à l’une ou à l’autre, et ainsi, à m...

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Main Author Beltrán, Natalia Calderón
Format Journal Article
LanguageFrench
Published CREIS-Terminal 04.12.2022
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Summary:Cet article s’attache à comprendre la politique de souveraineté technologique dans le domaine informatique à Cuba. S’intéresser à la « souveraineté nationale » revient à observer un mouvement de pendule entre des échelles populaire et étatique, sans se restreindre à l’une ou à l’autre, et ainsi, à mettre en évidence ses contours fluctuants. Cette souveraineté là est concurrencée par le haut par divers États et des multinationales et, par le bas, par certaines pratiques populaires. Nous explorons cette tension épistémologique et politique entre une souveraineté populaire et son éventuelle captation étatique. Dans une première partie, nous verrons l’émergence de politiques publiques volontaristes liées au contexte de déconnexion à Internet. Elles ont stimulé un terreau contestataire lié au hacking d’État. Dans une seconde partie, nous exposerons les usages alternatifs populaires tolérés à la lisière de la légalité de ce même État. Elles seront comprises comme des tactiques du quotidien et nous observerons le rôle des activistes dans d’autres modalités de hacking que nous désignerons par le terme de technocontestation, un registre de contestation par la technique.
ISSN:0997-5551
2429-4578