Relire, récrire, prolonger. Adaptations gréco-latines

Ce numéro spécial rassemble des articles offerts en hommage à Mme Chantal Kircher, Professeur de linguistique latine à l’Université de Nice Sophia Antipolis à l'occasion de son soixante-cinquième anniversaire. La thématique de ce recueil est : «Relire, récrire, prolonger : adaptations et commen...

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Published inRursus
Main Authors Assaël, Jacqueline, Briand, Michel, Charlet, Jean-Louis, Charlet-Mesdjian, Béatrice, Cottier, Jean-François, Delbey, Evrard, Giaume, Claire, Jaubert, Anna, Rainart, Gérard, Voisin, Dominique, Wendling, Fabrice, Zucker, Arnaud
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Université Nice-Sophia Antipolis 25.01.2011
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Summary:Ce numéro spécial rassemble des articles offerts en hommage à Mme Chantal Kircher, Professeur de linguistique latine à l’Université de Nice Sophia Antipolis à l'occasion de son soixante-cinquième anniversaire. La thématique de ce recueil est : «Relire, récrire, prolonger : adaptations et commentaires gréco-latins (anciens & modernes) des auteurs antiques». Il rassemble des communications de spécialistes des trois littératures engagées dans la récriture classique, qui, pour la plupart, portent à la fois sur la récriture et la relecture modernes. De Paul Valéry à Pindare, de Marcile Ficin à Platon, ou d’Hugues de Miramar à Saint-Augustin, l’écriture apparaît toujours comme une aventure accompagnée, une construction nouvelle qui se sait soutenue : si la récriture est un hommage de l’héritier, le bénéfice est avant tout pour lui, car il met son parrain au service de sa propre expression. La reconnaissance et l’usage de prédecesseurs n’est pas une rétrogradation ou une soumission à des modèles inactuels, mais une forme de convivialité intéressée, qui, en exploitant à des fins nouvelles et personnelles les ressources de ses ‘devanciers’, contribue au développement durable de la pensée. L’écriture commence dans les marges, dans la reformulation, d’abord intime, puis expressive, renouvelée, voire subversive, para-phrasis de lecteur. Car, pour être un prolongement, la récriture doit commencer par être une re-lecture : qu’il s’agisse d’un contemporain (comme René Girard assimilant Euripide), d’un « ancien » (comme La Fontaine) ou d’un « moderne » (comme Horace), le retraitement ne va pas sans écart marquant, dépassement de ses inspirateurs. Que l’esprit latin puisse encore, comme la langue des Colloquia ou la matrice de la grammaire du Père de la Brosse, être vivant, nous le devons à ceux qui, linguistes, philosophes, poètes ou pédagogues, ont accoutumé leur esprit à se servir de la culture ancienne pour être modernes.
ISSN:1951-669X
DOI:10.4000/rursus.463