Marie Uguay et Saint-Denys Garneau, au bord du vide
« Marie Uguay et Saint-Denys Garneau : au bord du vide » est un texte qui rapproche les oeuvres de ces deux poètes, qui ont plusieurs points en commun. Toutes les deux dénotent une conscience de la mort, une vision lucide de celle-ci. Leurs oeuvres poétiques montrent que leurs sujets lyriques se sit...
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Published in | Conserveries mémorielles |
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Format | Journal Article |
Language | French |
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IHTP - Institut d'Histoire du Temps Présent
10.04.2010
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Summary: | « Marie Uguay et Saint-Denys Garneau : au bord du vide » est un texte qui rapproche les oeuvres de ces deux poètes, qui ont plusieurs points en commun. Toutes les deux dénotent une conscience de la mort, une vision lucide de celle-ci. Leurs oeuvres poétiques montrent que leurs sujets lyriques se situent dans une espèce d’entre-deux, d’excroissance du temps, un seuil qu’ils cherchent à nommer. Est-ce « l’Outre-vie » d’Uguay ? « La faction » de Saint-Denys Garneau ? Les sujets explorent un espace-temps particulier, un lieu qui rappelle les limbes, la mort et la vie tout à la fois. Un monde onirique, de rêves ou de cauchemars. Les sujets se situent au bord de limites apparemment infranchissables, mais au-delà desquelles semble se trouver la vie. Prisonniers de ces espaces intérimaires, ils sont seuls, blessés, comme d’un côté d’une fenêtre fermée, donnant à voir sur un monde inaccessible. Pourtant, ils désirent traverser tous ces seuils, physiques et métaphoriques, pour aller vers la vie. Traverser ces «limites sanglantes», comme l’écrit Marie Uguay. En effet, les sujets sont blessés, fragmentés, et malgré tout ils cherchent leurs chemins, avancent pour combattre l’enfermement, l’immobilité. L’espoir advient par l’écriture, la poésie plus particulièrement, qui permet tout, qui trace un chemin, des ponts; ouvre des voies vers la lumière, la vie. |
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ISSN: | 1718-5556 |