Les techniques traditionnelles de GCES et de restauration de la productivité des sols au Rwanda

Jusqu'au début du siècle dernier, le Rwanda était encore peu peuplé, et le problème de sol ne se posait pas en termes de disponibilité et de productivité ; il y avait encore de nouvelles terres riches à coloniser et la sédentarisation restait aléatoire. Les sols fatigués étaient mis en jachère...

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Main Author Ndayizigiye, François
Format Book Chapter
LanguageFrench
Published IRD Éditions 2012
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Summary:Jusqu'au début du siècle dernier, le Rwanda était encore peu peuplé, et le problème de sol ne se posait pas en termes de disponibilité et de productivité ; il y avait encore de nouvelles terres riches à coloniser et la sédentarisation restait aléatoire. Les sols fatigués étaient mis en jachère et se reconstituaient avec le temps. Avec la poussée démographique est apparue l'appropriation des terrains considérés depuis lors comme principale source de moyens de subsistance. Ne pouvant pas abandonner les sols fatigués, les agriculteurs apprirent alors à les aménager en les protégeant contre l'érosion et en les fertilisant pour les rendre encore productifs. Ainsi, ils eurent recours à des techniques visant à ralentir et à infiltrer les eaux de ruissellement (haies vives et fossés), des techniques de gestion des bas fonds inondés (drains et sillons séparant des billons) et différentes méthodes de gestion du sol et sa fertilité (labour grossier, buttes, billons, jachère, utilisation des résidus et déchets de toute sorte, agroforesterie). Par la suite, les pouvoirs publics, conscients de la gravité du problème de dégradation des sols, ont essayé d'imposer des « nouvelles techniques » (fossés isohypses et terrasses radicales). Mais cette intervention fut couronnée par un échec parce que ces techniques ne répondaient pas à la principale attente des agriculteurs qui était d'augmenter la production des biens conséquemment à l'effort fourni. En plus d'être très exigeantes en main-d'œuvre (fossés : 250-350 HJ/ha/an et terrasses radicales : 800-1200 HJ/ha/an), ces techniques se sont avérées catastrophiques sur certains terrains très pentus et peu profonds. Des études faites par différents acteurs (chercheurs, services publics et ONGs) ont permis de voir qu'en combinant les pratiques traditionnelles avec les nouvelles techniques, on peut arriver à conserver de manière durable le sol et à lui assurer une productivité plus soutenue.
ISBN:2709917289
9782709917285
DOI:10.4000/books.irdeditions.12893