Davout, l’organisateur véritable de l’armée de 1815

RésuméLorsque Napoléon revient de l’île d’Elbe, il doit de nouveau faire face à l’ensemble de l’Europe qui se coalise contre lui et surtout contre la France. Or l’armée n’est pas en état d’entrer en campagne. Le gouvernement de Louis XVIII l’ayant négligée pour satisfaire ses impératifs budgétaires,...

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Published inNapoleonica. La revue Vol. 12; no. 3; pp. 25 - 43
Main Author Cyr, Pascal
Format Journal Article
LanguageFrench
Published La Fondation Napoléon 2011
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Summary:RésuméLorsque Napoléon revient de l’île d’Elbe, il doit de nouveau faire face à l’ensemble de l’Europe qui se coalise contre lui et surtout contre la France. Or l’armée n’est pas en état d’entrer en campagne. Le gouvernement de Louis XVIII l’ayant négligée pour satisfaire ses impératifs budgétaires, la tâche qui attend Napoléon et son gouvernement est colossale. Pour rééquiper l’armée rapidement et la rendre opérationnelle, l’Empereur nomme le maréchal Davout au poste de ministre de la Guerre. Très rapidement, à la lecture de nombreux rapports, Davout constate que l’armée manque de fusils, de chevaux, de vêtements et de vivres. Il doit composer avec le manque d’argent et avec les insuffisances de production du pays. Ainsi, sans possibilité de fabriquer les 25 000 fusils par mois que réclame l’Empereur, il demande la réparation de fusils endommagés, ce qui est tout juste suffisant pour équiper l’Armée du Nord. En ce qui concerne l’habillement, il doit négocier avec les fournisseurs qui exigent des avances tandis que, pour les chevaux, s’il arrive à payer certains fournisseurs, il doit aussi procéder à la saisie de monture chez les gendarmes et les entreprises de roulage de la région parisienne. Pour ce qui est des vivres, Davout réussit sans difficulté à approvisionner l’armée qui va partir en campagne, mais si les hommes ne manquent pas de ration, ils n’en oublient pas leurs vieilles habitudes et pillent chez les habitants. En somme, si Davout réussit un tour de force véritable en rééquipant l’armée, la France n’a plus de ressources disponibles. En cas de défaite, il serait donc impossible de recommencer cette vaste opération logistique, car les dépôts ont été vidés de leurs fusils, de leurs chevaux et de leurs uniformes. Pour Napoléon, qui compte s’approvisionner sur les magasins de l’ennemi, cette campagne, celle de 1815, se doit d’être victorieuse.
Bibliography:Guerre et administration
ISSN:2100-0123
DOI:10.3917/napo.113.0025