Long-term simulation of urban development in support of spatial planning policy
Les Régions wallonne et flamande font face à un étalement urbain marqué qui contribue à la fragmentation progressive du territoire. Afin de faire face aux défis environnementaux liés à l’étalement urbain, les décideurs politiques régionaux ont besoin de nouveaux outils permettant à la fois (1) d’étu...
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Published in | Dynamiques régionales Vol. 8; no. 2; pp. 57 - 83 |
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Main Authors | , , , |
Format | Journal Article |
Language | English |
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L’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique
2019
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Summary: | Les Régions wallonne et flamande font face à un étalement urbain marqué qui contribue à la fragmentation progressive du territoire. Afin de faire face aux défis environnementaux liés à l’étalement urbain, les décideurs politiques régionaux ont besoin de nouveaux outils permettant à la fois (1) d’étudier l’évolution spatiale et temporelle de l’utilisation du sol et (2) d’évaluer l’impact potentiel de différentes politiques d’aménagement du territoire, comme la limitation des surfaces constructibles disponibles, sur les changements d’utilisation du sol.Le RuimteModel Vlaanderen est un modèle de simulation de l’utilisation du sol intégrant, selon plusieurs scénarios, les conditions socioéconomiques actuelles et futures, ainsi qu’une série de facteurs physiques et législatifs affectant l’évolution de l’aménagement du territoire. Le Département d’Environnement de la Région flamande utilise avec succès ce modèle pour étudier les coûts sociaux liés à l’étalement urbain. Cet article décrit l’adaptation du modèle à la Wallonie, appelé modèle SmartPop, pour simuler l’aménagement du territoire wallon à l’horizon 2050.Le modèle SmartPop modélise l’utilisation du sol de manière spatialement explicite, à une résolution spatiale de 1 hectare (ha). Les changements d’utilisation du sol s’expliquent par l’activité actuelle au sein de chaque cellule de 1 ha, c’est-à-dire la distribution de la population et l’emploi par secteur économique par cellule de 1 ha, ainsi que par les changements d’activité dans les cellules voisines. Concrètement, le modèle évalue la probabilité qu’une cellule, qui n’est pas encore développée à l’heure actuelle, par exemple un pâturage, se transforme en zone résidentielle ou industrielle, en fonction de différents critères spatialisés qui détermineront la pertinence de cette transition. En tant que tel, le modèle peut être utilisé pour étudier l’effet de différentes politiques proposées en Wallonie sur la répartition spatiale de la population, et en particulier les politiques relatives à l’emprise maximale des terres dédiées la construction de nouveaux logements.Dans ce papier, deux scénarios sont testés : un scénario maintenant le statu quo, utilisant les tendances actuelles de la croissance de la population et de l’emploi pour prédire la croissance future, et un scénario stop au béton, décidé par les autorités politiques, dans lequel est implémentée une politique de transition vers l’interdiction totale de toute nouvelle urbanisation du territoire à l’horizon 2050. Les résultats montrent que la limitation des surfaces disponibles n’entraîne pas d’augmentation excessive de la densité de population dans les prochaines décennies. Au contraire, la densité de population moyenne diminuera de 0,5 habitant par ha au niveau des surfaces bâties sur l’ensemble du territoire wallon. Localement, le stop au béton conduit principalement à une densification des centres urbains existants, comme Liège, Verviers et Mouscron. Face à cette contrainte, la densification ne prend pas des proportions importantes ; d’ici 2050, aucune commune wallonne ne devrait atteindre la densité de population actuellement observée dans la Région de Bruxelles-Capitale. |
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Bibliography: | Nouveaux outils de suivi et d’anticipation pour le développement territorial wallon : apport du projet SmartPop |
ISSN: | 2593-4937 |
DOI: | 10.3917/dyre.008.0057 |