Le test de closure : mise à l'épreuve d'un texte auprès de collégiens français et étude de validité

Bien qu'[Oller] (1979) pense que le format standard est la meilleure façon d'évaluer la compétence générale de l'apprenant en langue seconde, des auteurs optent pour l'approche sélective des mots. [Alderson] (1979) constate que le même texte peut donner lieu à des tests qui diffè...

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Published inCanadian journal of behavioural science Vol. 39; no. 4; p. 266
Main Author Bennacer, Halim
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Ottawa Canadian Psychological Association 01.10.2007
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Summary:Bien qu'[Oller] (1979) pense que le format standard est la meilleure façon d'évaluer la compétence générale de l'apprenant en langue seconde, des auteurs optent pour l'approche sélective des mots. [Alderson] (1979) constate que le même texte peut donner lieu à des tests qui diffèrent selon le type de suppression des mots. Par exemple, il trouve que la procédure de closure à intervalle fixe évalue davantage des « capacités de bas niveau », en particulier le vocabulaire et la structure de la phrase, que des opérations complexes de lecture. Il en conclut que le principe des suppressions aléatoires des mots doit être abandonné en faveur des suppressions sélectives où l'on peut se fixer la nature ou le processus de langue à évaluer. Bachman (1982) supprime dans un texte les items qui portent essentiellement sur les liens cohésifs tant au niveau de la phrase qu'entre les phrases. Ce texte a été administré à deux groupes d'étudiants lecteurs d'anglais non-natifs entrant à l'université. Les résultats suggèrent que la méthode à suppressions sélectives permet d'évaluer aussi bien les relations syntaxiques que les relations au niveau du discours, et de réduire ainsi les redondances constatées dans la procédure standard. Dans une autre étude portant sur des lecteurs d'anglais natifs et nonnatifs, Bachman (1985) propose, à partir d'un même texte, deux tests de closure avec suppressions aléatoires ou rationnelles. Bachman constate que le test de closure standard, à suppressions aléatoires, est significativement plus difficile. Son étude plaide en faveur des suppressions rationnelles et l'utilisation de la closure dans l'évaluation d'un éventail d'habiletés. Cette difficulté relative au test de closure standard semble être liée aux items problématiques qu'il risque de produire (Hughes, 2003). Ce test peut parfois rendre impossible la prédiction du mot manquant, faute d'une présence suffisante d'indications dans le contexte. Ce qui semble corroborer la constatation de Coniam (1996, 1997), selon laquelle les tests à suppressions sélectives sont meilleurs en terme de performances. [Jonz] (1990) a analysé huit tests publiés et constate que le test de closure standard a une grande sensibilité aux liens entre les phrases et aux sélections lexicales. Il indique que les capacités de connaissance de langue requises pour compléter les tests de closure se sont montrées virtuellement les mêmes dans toutes les formes de tests. Selon l'auteur, le test de closure standard permet une sélection d'items aussi régulière que dans les autres tests de closure.
ISSN:0008-400X
1879-2669
DOI:10.1037/cjbs2007019