Morbidité pédiatrique d’un village amérindien en Guyane française (2009–2016)
La situation du village amérindien de Camopi en Guyane française est particulière de par son isolement géographique et son environnement socioculturel. Ce contexte singulier influe-t-il sur la morbidité des enfants de ce village ? Le but de cette étude était de décrire la morbidité des enfants âgés...
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Published in | Bulletin de la Société de pathologie exotique (1990) Vol. 111; no. 3; p. 167 |
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Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Paris
Société Francophone de Médecine Tropicale et Santé Internationale
01.01.2018
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Summary: | La situation du village amérindien de Camopi en Guyane française est particulière de par son isolement géographique et son environnement socioculturel. Ce contexte singulier influe-t-il sur la morbidité des enfants de ce village ? Le but de cette étude était de décrire la morbidité des enfants âgés de zéro à cinq ans dans ce village. La population étudiée comprenait tous les enfants résidant à Camopi, nés entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2013. Des données sociodémographiques et médicales ont été recueillies à partir des carnets de santé jusqu’au 1er mai 2016, avec une durée maximale de suivi de cinq ans. Les 149 enfants inclus ont bénéficié de 5 916 consultations au cours de la période étudiée. Les pathologies ORL et respiratoires hautes étaient les plus fréquentes suivies par les affections digestives. Les affections respiratoires basses étaient la première cause d’hospitalisation. Les pathologies tropicales étaient peu fréquentes. La prescription d’antibiotiques concernait 32,5 % des consultations. La couverture vaccinale dépassait les 95 % pour le BCG, le DTP, le VHB et la fièvre jaune, celle du ROR un peu inférieure (89,9 %), et seuls quatre enfants avaient été vaccinés contre le pneumocoque. Malgré le contexte amazonien, la morbidité des enfants de Camopi regroupe majoritairement des affections classiques. Les traumatismes semblent peu fréquents, mais peuvent être violents. La facilitation de l’accès aux tests de diagnostic rapide, la mise en place de protocoles et la formation du personnel devraient permettre de diminuer la prescription d’antibiotiques. |
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ISSN: | 1961-9049 |
DOI: | 10.3166/bspe-2018-0036 |