Caractérisation du profil satiétogène de l’adolescent souffrant d’obésité : intérêt dans le cadre de prises en charge multidisciplinaires

La prise en charge de l’obésité doit aujourd’hui reposer sur une approche personnalisée, prenant en compte les caractéristiques et profils individuels des patients pour en optimiser la réussite. En effet, si les prises en charge cliniques ambulatoires ou en institution ont montré des résultats tout...

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Published inNutrition clinique et métabolisme Vol. 36; no. 1; pp. S20 - S21
Main Authors Miguet, M., Fillon, A., Beaulieu, K., Finlayson, G., Duclos, M., Boirie, Y., Pereira, B., Thivel, D.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.02.2022
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Summary:La prise en charge de l’obésité doit aujourd’hui reposer sur une approche personnalisée, prenant en compte les caractéristiques et profils individuels des patients pour en optimiser la réussite. En effet, si les prises en charge cliniques ambulatoires ou en institution ont montré des résultats tout à fait satisfaisants, une littérature plus récente souligne néanmoins une variabilité interindividuelle importante, nécessitant une meilleure caractérisation des patients. Les adaptations nutritionnelles aux prises en charge peuvent expliquer cette variabilité et mieux les comprendre et évaluer peut permettre d’améliorer nos prises en charge. L’objectif de ce projet de recherche fût d’évaluer les profils satiétogènes et alimentaires d’adolescents souffrant d’obésité, et leur rôle dans la réussite de prises en charge cliniques. Après une visite d’inclusion, 50 adolescents soufrant d’obésité ont été recrutés et ont réalisé : i) une épreuve d’effort, des mesures anthropométriques et densitométriques, un prélèvement sanguin, une évaluation du métabolisme de repos et une journée d’évaluation nutritionnelle. Les adolescents ont ensuite suivi durant 10 mois un programme de perte de poids multidisciplinaire. L’ensemble des évaluations a été réitéré au bout de 5 mois de prise en charge (T1) et au terme des 10 mois. Des analyses méthodologiques transversales ont également été conduites. CPP Sud Est VI : 2015–33 ; Clinical Trial NCT02626273. Résultats et analyse statistique A T0, le QS semble être reproductible, sans être corrélé avec les caractéristiques anthropométriques et la composition corporelle des adolescents. La perte de poids des adolescents a été accompagnée d’une réduction significative des profils alimentaires émotionnels (−8,3 %, p<0,05) et externe (−14,8 %, p<0,001). La prise alimentaire ad libitum a significativement augmenté entre T0 et T2, et ce de manière plus importante chez les adolescents cognitivement restreints (+492kcal vs. +115kcal, p=0,015). Le score de restriction à T0 est inversement corrélé avec le pourcentage de perte de poids (r=−0,44, p=0,010). Le « liking » pour les diverses catégories alimentaires a significativement augmenté entre T0 et T1 (HFSA, p=0,03 ; LFSA, p=0,04 ; HFSW, p=0,009 ; LFSW, p=0,005). Les sensations d’appétit, le profil alimentaire émotionnel (p<0,001), incontrôlé (p=0,009), et le « liking » explicite ont diminué entre T1 et T2. Il semble que l’utilisation du quotient de satiété ne soit pas recommandée chez l’adolescent souffrant d’obésité. Nos résultats suggèrent aussi une adaptation du profil alimentaire et du reward alimentaire avec la perte de poids chez les adolescents, pouvant contribuer à expliquer la variabilité interindividuelle de réponse aux interventions.
ISSN:0985-0562
1768-3092
DOI:10.1016/j.nupar.2021.12.038