Restauration universitaire en Algérie : place des sucres dans l’offre alimentaire

L’OMS appelle les pays à réduire les apports en sucres libres à moins de 10 % de la ration énergétique totale (2015). Il serait meilleur pour la santé de l’abaisser à moins de 5 %. Notre objectif était de déterminer la place de ces apports en sucres libres dans la ration alimentaire proposée par un...

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Published inNutrition clinique et métabolisme Vol. 31; no. 1; p. 76
Main Authors Mekhancha, D.-E., Yagoubi-Benatallah, L., Mekaoussi, I., Dahel-Mekhancha, C.C., Badaoui, B., Nezzal, L.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.02.2017
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Summary:L’OMS appelle les pays à réduire les apports en sucres libres à moins de 10 % de la ration énergétique totale (2015). Il serait meilleur pour la santé de l’abaisser à moins de 5 %. Notre objectif était de déterminer la place de ces apports en sucres libres dans la ration alimentaire proposée par un restaurant universitaire en Algérie. La restauration universitaire en Algérie concerne 1,5 millions de personnes. Un restaurant universitaire accueillant 1 500 convives par repas a mis à notre disposition les feuilles de consommation journalière concernant la période du 4 au 31 janvier 2015 soit 28jours. Les feuilles de consommation fournissent les informations nécessaires au calcul de la ration alimentaire pour les trois repas de la journée (petit déjeuner, déjeuner et dîner) : effectifs nourris, menus par repas, nature et quantités des denrées alimentaires utilisées. À partir de ces données, la ration moyenne par personne et par jour a été calculée. La banque de données sur les aliments algériens du laboratoire Alnuts a été complétée avec des données du Ciqual (France) pour calculer l’énergie et les quantités de sucres apportées par la ration moyenne. La ration alimentaire moyenne journalière représente une masse d’aliments de 2 000 grammes avec une valeur énergétique de 3 700kcal où la contribution des sucres libres est de plus de 9 %, à la limite des 10 % à ne pas dépasser. La ration moyenne de l’offre alimentaire est trop importante et sa valeur énergétique trop élevée. Ces quantités élevées ainsi que la forte participation des sucres libres s’expliquent par la forte présence de gâteaux secs, boissons sucrés, laitages et préparations laitières sucrés. Cela doit interpeller les pouvoirs publics et les gestionnaires de restaurants universitaires pour réduire ou retirer ces produits, faire des économies budgétaires et utiliser ces économies pour plus de fruits et de légumes.
ISSN:0985-0562
1768-3092
DOI:10.1016/j.nupar.2016.10.107