Profil des patients âgés infectés par le VIH suivis à l’hôpital de jour de Bobo-Dioulasso

Le profil épidémiologique des patients vivant avec le VIH (PvVIH) dépistés après 50ans dans les pays en développement est encore mal connu. Cette étude a pour objectif de décrire le profil épidémiologique des PvVIH âgés (PA). À partir de l’exportation de la base Esope (logiciel de suivi des PvVIH) d...

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Published inRevue d'épidémiologie et de santé publique Vol. 64; p. S206
Main Authors Testa, J., Poda, A., Hema, A., Zoungrana, J., Sore, I., Kabore, F., Meda, N.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.09.2016
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Summary:Le profil épidémiologique des patients vivant avec le VIH (PvVIH) dépistés après 50ans dans les pays en développement est encore mal connu. Cette étude a pour objectif de décrire le profil épidémiologique des PvVIH âgés (PA). À partir de l’exportation de la base Esope (logiciel de suivi des PvVIH) de l’hôpital de jour de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, nous avons analysé les PvVIH inclus de 2002 à 2015. Au total 8395 PvVIH ont été suivis, dont 70,9 % mis sous traitement ARV. La proportion d’inclusion de PA était de 10,2 % (1,7 % pour les PA âgés de plus de 60ans). On observe une augmentation annuelle progressive de la proportion de PA passant de moins de 10 % à 21 % en 2015. Les deux groupes différaient de façon significative pour le sexe (47,3 % de femmes chez les PA versus 72,9 %), le stade OMS 3–4 à l’inclusion (55,7 % versus 50,4 %), la proportion de VIH2 et VIH1+2 (14,7 % versus 5,6 %). À l’inclusion, l’état immunitaire ne différait pas dans les deux groupes (165/170 CD4/mm3, 2,65/2,69 pour log CV). La durée moyenne de suivi était légèrement inférieure chez les PA (40,4/44,7 mois) ainsi que chez les PA sous ART (46,9/47,1 mois). Chez les traités, la durée d’initiation du traitement ARV était plus courte (4,7/13 mois) Le taux de létalité était significativement plus élevé chez les PA, globalement (18,8 %/12,4 %) et chez les traités (19,8 %/12,3 %) mais la proportion de perdus de vue était plus faible, globalement (33,6 %/38,3 %) et chez les traités (18,2 %/19,9 %). Le taux de rétention ne différait pas significativement dans les deux groupes globalement (43,5 %/43,2 %) et chez les PA traités (57,0 %/60,4 %). La population des PA diffère des PvVIH dépistées avant 50ans. Bien que la létalité soit significativement supérieure chez les PA, la rétention ne différait pas du fait que les perdus de vue étaient moins importants chez les PA.
ISSN:0398-7620
DOI:10.1016/j.respe.2016.06.097