Apport de la biologie moléculaire dans le suivi de l’allergie aux protéines de lait de vache

L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est la première allergie à apparaître chez le nourrisson. Son évolution naturelle se fait le plus souvent vers la guérison parfois lente. L’exploration par la biologie moléculaire aide à établir le diagnostic et le pronostic des APLV. Établir le profi...

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Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 64; p. 103826
Main Authors Ouerdani, Y., Nasri, Y., Jemni, M., Zammali, I., Hmid, A. Ben, Sghaier, I. Ben, Kebaier, H., Galai, Y., Hidri, M., Hamdi, W., Ahmed, M. Ben, Samoud, S.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2024
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Summary:L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est la première allergie à apparaître chez le nourrisson. Son évolution naturelle se fait le plus souvent vers la guérison parfois lente. L’exploration par la biologie moléculaire aide à établir le diagnostic et le pronostic des APLV. Établir le profil clinique et biologique des patients présentant une APLV et étudier les particularités de l’évolution de cette allergie. Il s’agit d’une étude rétrospective sur 3 ans, colligeant 40 patients adressés au laboratoire d’immunologie de l’institut Pasteur de Tunis, pour exploration biologique de l’APLV. L’identification se base sur les tests immunoCap exécutés par l’automate Phadia®100 (ThermoFisher) et inclut le dosage des IgE spécifiques de l’antigène entier des PLV et des trois antigènes moléculaires recombinants majeurs : alpha-lactalbumine, béta-lactoglobuline et caséine. Un contrôle est effectué à 6 mois,1 an et 2 ans après un régime d’éviction. L’âge médian était de 1 an et 2 mois avec 60 % de nourrissons [1 mois–2 ans]. Le sex-ratio était de 1,6 (H/F). Les manifestations cliniques étaient essentiellement cutanées, à type d’éruption (65,2 %) et d’angioœdème (47,8 %), puis digestives (26 %). Les réactions de type immédiat étaient majoritaires à 60,9 %. La béta-lactoglobuline et la caséine étaient les allergènes moléculaires les plus fréquents, présents chez 90 % des patients (n=36/40). Trente et un patients, soit 77,5 %, étaient positifs pour les 3 allergènes moléculaires majeurs. La négativation du profil biologique a été observée dans 65 % des cas. Cependant l’acquisition d’une tolérance clinique n’est obtenue que dans 50 % des cas avec une moyenne d’âge à 4 ans. Parmi les patients allergiques à la caséine, 47,2 % (17/36) ont acquis une tolérance et 52,8 % (19/36) présentaient une forme persistante, sans différence statistiquement significative (p=0,6). Les tableaux cliniques de l’APLV sont riches et polymorphes. L’évolution se fait en général vers la guérison mais il existe des formes résistantes. L’apport de la biologie moléculaire dans le diagnostic et le suivi des APLV est considérable. Une étude prospective sur un plus grand nombre de patients est nécessaire.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2024.103826