Effet et acceptabilité de la chimioprévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 5 à 14 ans à Dangassa, Mali

Depuis 2012, la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) a été adopté au Mali chez les enfants âgés de moins de 5 ans avec une réduction significative de l’incidence du paludisme dans cette population. Récemment, un changement du fardeau du paludisme a été observé chez les grands enfants dans...

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Published inRevue d'épidémiologie et de santé publique Vol. 69; p. S73
Main Authors Konate, D., Diawara, S., Keita, B., Sogoba, N., Fayiçal, M., Guindo, A., Thiam, S., Traore, S., Doumbia, S., Diakite, M.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.06.2021
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Summary:Depuis 2012, la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) a été adopté au Mali chez les enfants âgés de moins de 5 ans avec une réduction significative de l’incidence du paludisme dans cette population. Récemment, un changement du fardeau du paludisme a été observé chez les grands enfants dans certaines zones d’endémie palustre suite à l’implémentation de la CPS chez les petits enfants. Cette étude a été conduite pour déterminer l’effet et l’acceptabilité de la CPS chez les grands enfants en collaboration avec le programme national de lutte conte le paludisme afin d’évaluer la faisabilité d’inclure cette tranche d’âge dans le programme routine de moins de cinq ans. Dangassa est une zone d’endémie palustre situé à 80km au sud de Bamako (capitale) et à 4km le long du fleuve Niger. La transmission du paludisme se fait durant toute l’année mais est intense 5-6 mois. Une étude non-randomisée a été effectuée, incluant 350 enfants âgés de 5 à 14 ans (175 dans le bras d’intervention versus 175 pour le contrôle). Les enfants dans le bras d’intervention ont reçu cinq tours d’administration de la Sulfadoxine-Pyriméthamine+Amodiaquine à l’intervalle d’un mois du juillet au novembre 2019. Les données ont été collectées sur le taux de couverture de la CPS, de l’utilisation de moustiquaire et le paludisme chaque mois chez tous les enfants des deux bras de juillet au décembre 2019. Les régressions logistique et de Cox ont été utilisées estimer le taux de réduction du paludisme avec un seuil de signification fixé à 5 %. La CPS a été largement accepté par la communauté avec 96,5 % d’avis favorable. En juillet (base), les paramètres mesurés étaient similaires entre les deux bras excepté l’anémie. En décembre (un mois après le dernier tour), une réduction de l’infection palustre (OR=0,22 95 %CI [0,11-0,42]), de l’anémie (OR=0,14 95 %CI [0,07-0,28]) a été observée dans le bras d’intervention après ajustement sur l’âge et l’utilisation de moustiquaire. Chez les enfants ayant une parasitémie négative en juillet, une diminution significative de l’incidence de l’infection palustre a été observée dans le bras d’intervention. En comparant le délai d’apparition de la première infection, 75 % de enfants dans le bras contrôle étaient déjà infectés par le Plasmodium contre 40 % dans le bras d’intervention (Log-rank test p=0,001) (Fig. 1). La CPS est largement acceptée par la communauté, une réduction significative de l’infection palustre a été observée chez les enfants dans le bras d’intervention.
ISSN:0398-7620
DOI:10.1016/j.respe.2021.04.126