Intérêt des explorations allergologiques dans le désétiquetage des hypersensibilité aux bêtalactamines

La surestimation de la fréquence de l’hypersensibilité aux bêtalactamines constitue un problème majeur de santé publique. Ce travail a été effectué, en vue de déterminer la fréquence des étiquetages d’hypersensibilité aux bêtalactamines et d’évaluer l’apport des explorations allergologiques dans let...

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Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 59; no. 3; pp. 271 - 272
Main Authors Fadhel, N. Ben, Aroua, F., Ammar, H., Chadli, Z., Chaabane, A., Boughattas, N.A., Fredj, N. Ben, Aouam, K.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2019
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Summary:La surestimation de la fréquence de l’hypersensibilité aux bêtalactamines constitue un problème majeur de santé publique. Ce travail a été effectué, en vue de déterminer la fréquence des étiquetages d’hypersensibilité aux bêtalactamines et d’évaluer l’apport des explorations allergologiques dans let le désétiquetage. Nous avons mené une étude descriptive transversale dans trois centres de santé de base sur une période de 18 mois incluant les patients étiquetés allergiques aux bêtalactamines. L’exploration allergologique des patients a comporté l’histoire clinique, les tests cutanés médicamenteux (réalisés selon les recommandations de l’ENDA) et les tests de provocation. La mention « allergique » a été enlevée des fiches médicales des patients et des cartes d’identité allergologique ont été fournies aux patients ayant une hypersensibilité authentique. Nous avons inclus 63 patients. Les réactions non spécifiques (30,1 %) à type de malaise et perte de connaissance et les réactions cutanées (28,6 %) étaient majoritaires. Les réactions immédiates représentaient 54 %. Une histoire ancienne au-delà de 10 ans était notée dans 49,2 %. La pénicilline était incriminée dans la majorité des cas (n=61). La benzylpénicilline était incriminé dans trois quarts des réactions suivi par l’amoxicilline (25,4 %). Les tests cutanés, réalisés chez la totalité des patients, étaient positifs dans cinq cas (7,9 %). Les tests de provocation, réalisés dans 35 cas, étaient positifs chez deux patientes. Au total 39 patients bénéficiaient d’une exploration allergologique complète et dont 32 d’entre eux étaient désétiquetés. Parmi ces derniers, sept patients ont repris une bêtalactamine avec une bonne tolérance. Grâce aux explorations allergologiques, nous avons pu désétiqueter 82 % des patients. Ce résultat concorde avec certaines études publiées ou le pourcentage du désétiquetage a atteint 94 %. Seulement 30 % des patients désétiqueters ont repris une bêtalactamine. Cela témoigne de la difficulté de désétiquetage et incite ainsi à une sensibilisation non seulement du patient mais aussi du prescripteur de l’intérêt des explorations allergologiques dans le désétiquetage.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2019.02.096