Intérêt des capteurs électrostatiques à poussières pour l’évaluation de la contamination fongique et de ses déterminants dans les logements de patients atteints de pathologies respiratoires chroniques

Bien que l’effet de l’exposition domestique aux moisissures sur le développement et l’évolution de pathologies respiratoires chroniques soit bien documenté, sa prise en charge sur le terrain rencontre de nombreuses difficultés, qui résultent notamment du manque d’outils permettant de mesurer objecti...

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Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 62; no. 3; p. 328
Main Authors Hecquet, E., Lompret-Bryck, A.C., Drumez, E., Duhamel, A., Job, C., Schadkowski, C., Fréalle, E.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2022
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Summary:Bien que l’effet de l’exposition domestique aux moisissures sur le développement et l’évolution de pathologies respiratoires chroniques soit bien documenté, sa prise en charge sur le terrain rencontre de nombreuses difficultés, qui résultent notamment du manque d’outils permettant de mesurer objectivement la contamination fongique. Notre objectif était d’évaluer l’intérêt des capteurs électrostatiques à poussières (CEP) analysés par culture pour la caractérisation de la contamination fongique de logements de patients atteints de pathologies respiratoires chroniques, bénéficiant d’une visite par un Conseiller Médical en Environnement Intérieur (CMEI). Les données épidémio-cliniques et les caractéristiques des logements de 262 patients ayant bénéficié d’une visite CMEI dans les régions Hauts-de-France (Nord, n=132 ; Pas-de-Calais, n=79 ; Picardie, n=32), et Île-de-France (n=19) et d’une mesure de moisissures par CEP entre septembre 2018 et mai 2021 ont été collectées prospectivement à l’aide de questionnaires standardisés. La présence de moisissures visibles a été rapportée dans 43,9 % des logements, principalement avec une surface<0,2 m2 (24,8 %). Le niveau de contamination médian mesuré à l’aide de CEPs était de 16,4 (2,5-308,6) UFCs/cm2, avec 24,8 % des logements présentant un niveau de contamination fongique anormal (>30 UFCs/cm2). Les niveaux de contamination étaient associés à la taille des surfaces avec moisissures visibles, et 19,6 % des logements ne présentant pas de moisissures visibles avaient un niveau de contamination>30 UFCs/cm2. Une analyse de cluster basée sur 18 variables a permis l’identification de 2 clusters qui incluaient 191 et 67 logements, respectivement. Les fréquences de moisissures visibles, odeur de moisissure, sensation d’humidité et sur-occupation étaient plus élevées dans le cluster 2, qui était plus fréquent dans la région Ile-de-France, et associé à des niveaux de contamination totaux, par Cladosporium, et Aspergillus versicolor plus élevés (p<0,05). Nos données soulignent l’intérêt des CEPs pour l’évaluation objective de la contamination fongique au cours des visites CMEI, en particulier en cas de présence de moisissures non visibles.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2022.02.095