Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) : expérience de 17 ans

La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une toxidermie rare mais potentiellement grave dans 1 à 5 % des cas. La littérature en matière de PEAG s’est longtemps basée sur des cas sporadiques. Analyser les profils épidémiologiques, cliniques et chronologiques de la pustulose exanthémat...

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Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 63; no. 3; p. 103514
Main Authors Chaabane, A., Ben Fadhl, N., Chahed, F., Ben Romdhane, H., Chadli, Z., Ben Fredj, N., Aouam, K.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2023
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Summary:La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une toxidermie rare mais potentiellement grave dans 1 à 5 % des cas. La littérature en matière de PEAG s’est longtemps basée sur des cas sporadiques. Analyser les profils épidémiologiques, cliniques et chronologiques de la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) en identifiant les particularités sémiologiques et chronologiques en fonction des médicaments impliqués. Étude portant sur toutes les observations de PEAG notifiées à l’unité de pharmacovigilance de Monastir, Tunisie sur une période de 17 ans. Nous avons recensé 27 patients âgés en moyenne de 52 ans. L’examen clinique révélait une éruption érythémato-pustuleuse prédominant au niveau de la face et des membres. La fièvre a été objectivée chez 14 patients. La biologie objectivait une polynucléose neutrophile chez 21 patients. Une biopsie cutanée a été réalisée chez 10 patients avec un score histologique de « 3 » chez sept patients. Le délai d’apparition était≤10 jours chez 20 patients avec une médiane de 5 jours. L’évolution était régressive (≤15 jours) chez tous les patients. Une réintroduction positive du médicament incriminé a été constatée chez cinq patients. Les tests cutanés médicamenteux étaient positifs vis-à-vis de la pristinamycine, de l’amoxicilline, du céfotaxime et du célécoxib. Le score de l’EuroSCAR était « plausible » à « certains ». Les médicaments retenus étaient la pristinamycine (11 cas), le céfotaxime (2 cas) et l’amoxicilline (5 cas). La terbinafine, la céfazoline, la céftazidime, la codéine, l’antimoniate de meglumine, le diltiazem, le célécoxib, la ciprofloxacine et la famotidine ont été impliqués dans un cas chacun. L’approche analytique a objectivé que le délai de survenue des symptômes était statistiquement différent entre les groupes des médicaments et était plus court pour la pristinamycine (p=0,03) et les bêtalactamines (p=0,02). Nous révélons à travers notre cohorte l’implication de certains médicaments non connus pourvoyeurs de PEAG et nous soulignons la particularité du délai raccourci de PEAG induite par la pristinamycine et les bêtalactamines comparé aux autres médicaments.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2023.103514