Mesure du recours aux soins pour troubles dépressifs à partir du Sniiram
Des indicateurs quantitatifs sont nécessaires pour définir des priorités, planifier des politiques et évaluer des interventions en santé mentale. La CnamTS a souhaité estimer le recours aux soins pour troubles dépressifs. Cette étude explore différentes méthodes de mesure de ce recours à partir du S...
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Published in | Revue d'épidémiologie et de santé publique Vol. 64; p. S16 |
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Main Authors | , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.03.2016
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Subjects | |
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Summary: | Des indicateurs quantitatifs sont nécessaires pour définir des priorités, planifier des politiques et évaluer des interventions en santé mentale. La CnamTS a souhaité estimer le recours aux soins pour troubles dépressifs. Cette étude explore différentes méthodes de mesure de ce recours à partir du Sniiram.
Dans la population du Régime général ayant des soins remboursés dans l’année 2012 ont été sélectionnés les individus avec :
– une ALD pour troubles dépressif ;
– des diagnostics du PMSI MCO et PSY dans les deux dernières années (F32 à F39, troubles dépressifs et de l’humeur, toutes sévérités, sans les troubles bipolaires et anxieux) ;
– un traitement par antidépresseurs (avec antécédent d’hospitalisation pour troubles dépressifs dans les cinq ans pour n’inclure que les cas graves).
L’apport des diagnostics associés MCO (DA) au repérage des personnes a été analysé.
Parmi les 58,7 millions de personnes incluses, 271 300 (4,6 ‰) avaient une ALD dépression, 179 500 (3,1 ‰) ont été hospitalisés en psychiatrie et 66 600 (1,1 ‰) en MCO (uniquement diagnostic principal) pour troubles dépressifs et 144 700 (2,5 ‰) avaient un traitement antidépresseur avec antécédents d’hospitalisation. Seuls 16 % des individus ont été sélectionnés par plus d’une source. Enfin, 340 300 (5,8 ‰) individus ont été hospitalisés en MCO avec un DA de dépression. En combinant les sources (ALD/hospitalisation/traitement), la prévalence prise en charge pour troubles dépressifs était de 9,3 ‰ ; 16,5 ‰ en considérant les DA MCO. La population sélectionnée uniquement par les DA MCO souffrait plus fréquemment de comorbidités somatiques.
Le choix des critères fait grandement varier la mesure du recours aux soins pour troubles dépressifs. Peu d’individus sont sélectionnés par plus d’un critère, il est donc utile de combiner les sources. Seules des prises en charges lourdes peuvent être repérées, les estimations sont très inférieures aux prévalences épidémiologiques françaises et européennes. La faible sensibilité mais la forte spécificité des bases administratives a déjà été décrite pour la dépression. L’inclusion des DA MCO conduit à une augmentation massive des estimations, leur signification mérite d’être davantage explorée. |
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ISSN: | 0398-7620 |
DOI: | 10.1016/j.respe.2016.01.054 |