DRESS : profil clinico-pathologique en fonction du médicament incriminé

Analyser les différences spécifiques au médicament dans les manifestations du DRESS. Étude portant sur toutes les observations de DRESS notifiées à l’unité de Pharmacovigilance de Monastir, Tunisie sur une période de 15 ans (2004–2019). Nous avons recensé 91 patients avec un sex ratio de 1,27. L’âge...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 60; no. 4; p. 351
Main Authors Chaabane, A., Ben Romdhane, H., Ben Fadhel, N., Ben Fredj, N., Ammar, H., Chadly, Z., Boughattas, N., Aouam, K.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.06.2020
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Analyser les différences spécifiques au médicament dans les manifestations du DRESS. Étude portant sur toutes les observations de DRESS notifiées à l’unité de Pharmacovigilance de Monastir, Tunisie sur une période de 15 ans (2004–2019). Nous avons recensé 91 patients avec un sex ratio de 1,27. L’âge moyen était de 50±18 ans. Les médicaments les plus impliqués dans la survenue du DRESS étaient les « anticonvulsivants » (n=27), « l’allopurinol » (n=24), les « antibiotiques » (n=22) et « d’autres » médicaments sporadiques (n=18). Les données démographiques et cliniques ont été comparées entre les quatre groupes de médicaments. L’analyse univariée a montré que les patients du groupe « allopurinol » étaient plus âgés (p=0,001). L’atteinte rénale était plus fréquente avec les « antibiotiques » (p=0,0006). Alors que, le taux sérique de créatinine était plus élevé dans le groupe « allopurinol » (p=0,0001). Pour l’exploration allergologique, la positivité des tests cutanés était plus fréquente avec les « anticonvulsivants » (p=0,0001). Aucune positivité n’a été détectée avec l’allopurinol. L’analyse multivariée a objectivé une association entre « l’allopurinol » et la sévérité de l’atteinte rénale (p=0,02), l’association des « antibiotiques » à un délai raccourci du DRESS (p=0,02) et à un faible score RegiScar (p=0,03), et l’association des « anticonvulsivants » à la positivité des tests cutanés médicamenteux (p=0,003). À notre connaissance, il s’agit de la plus grande série de patients africains et sud-méditerranéens atteints de DRESS et de la première étude analysant par des approches univariées et multivariées, les profils du DRESS en fonction du médicament responsable et évaluant l’apport des tests cutanés dans l’imputabilité médicamenteuse. Nous avons révélé que le délai de survenue du DRESS et l’atteinte rénale peuvent différer selon les médicaments incriminés. Nos résultats pourraient améliorer l’identification du médicament responsable, notamment chez les patients recevant plusieurs médicaments.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2020.02.143