Prévalence de la dénutrition chez 274 sujets âgés diabétiques évalués dans les différentes structures de la filière gériatrique

Les patients diabétiques sont rarement considérés comme à risque de dénutrition car le diabète de type 2 survient fréquemment dans un contexte d’obésité. Cependant, plus de 15 % des plus de 75ans sont diabétiques, et pourraient être à risque de dénutrition en raison de leurs complications ou comorbi...

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Published inNutrition clinique et métabolisme Vol. 30; no. 3; p. 226
Main Authors Cloppet-Fontaine, A., Dib, F., Fernet, C., Lazimi, J., Delpierre, S., Haguenauer, D., Szekely, C., Charru, P., Wolmark, Y., Drunat, O., Candice, E., Raynaud-Simon, A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.09.2016
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Summary:Les patients diabétiques sont rarement considérés comme à risque de dénutrition car le diabète de type 2 survient fréquemment dans un contexte d’obésité. Cependant, plus de 15 % des plus de 75ans sont diabétiques, et pourraient être à risque de dénutrition en raison de leurs complications ou comorbidités. L’objectif de cette étude est donc de décrire la prévalence de la dénutrition chez des sujets âgés diabétiques dans les différentes structures de la filière gériatrique. Au cours d’une étude transversale et multicentrique, nous avons inclus consécutivement 274 sujets diabétiques en consultation, hôpital de jour (HDJ), gériatrie aiguë (UGA), soins de suite et réadaptation (SSR), soins de longue durée (SLD) et unité d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (UHPAD) de cinq départements de gériatrie. Les données recueillies comprenaient : une évaluation gériatrique standardisée, une évaluation du statut nutritionnel et du diabète. La dénutrition était définie comme une albuminémie<35g/L, une perte de poids≥5 % en 1 mois ou 10 % en 6 mois, un indice de masse corporelle (IMC)<21 ou un MNA-SF≤7. En fonction de la structure, les patients étaient âgés de 83±6 à 85±6ans ; l’IADL était de 0,9±1,4 à 5,0±1,4 et ils prenaient 2,0±3,5 à 8,3±4,1 classes thérapeutiques par jour. La dépression était diagnostiquée chez 50 % des patients et la démence chez 72 % des patients. Le diabète était connu depuis 15,7±13ans et la dernière mesure de [HbA1c] était de 7,1±1,5 %. Les complications macrovasculaires étaient : cardiopathie ischémique (35 %), AOMI (18 %) et atteinte cérébrovasculaire (35 %). Les complications microvasculaires étaient : rétinopathie (30 %), néphropathie (39 %) et neuropathie (17 %). Dix pour cent avaient des escarres. Les traitements du diabète étaient : aucun dans 48 % des cas, antidiabétique oral dans 37 % des cas, insuline dans 26 % des cas et 18 % des sujets avaient à la fois de l’insuline et un antidiabétique oral. La prévalence de la dénutrition était de 27 % en consultation, 23 % en HDJ, 53 % en UGA, 66 % en SSR, 21 % en SLD et 9 % en UHPAD. La prévalence de la dénutrition est élevée chez les sujets âgés diabétiques surtout en SSR. Le dépistage systématique de la dénutrition chez les sujets âgés ne doit pas écarter les sujets diabétiques afin d’adapter au mieux la prise en charge du diabète, notamment nutritionnelle et médicamenteuse.
ISSN:0985-0562
1768-3092
DOI:10.1016/j.nupar.2016.09.011