Anaphylaxie alimentaire chez le sénior : analyse des données du Réseau d’Allergo-Vigilance de 2002 à 2021

L’allergie alimentaire (AA) des séniors est peu étudiée, alors qu’elle peut persister ou apparaître de novo. Décrire les principaux allergènes impliqués dans les AA des séniors, et les facteurs de risque, comme les médicaments et les comorbidités. Analyse des cas d’anaphylaxie alimentaire (grade≥2)...

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Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 63; no. 3; p. 103361
Main Authors El Hanache, H., Perennec, T., Beaumont, P., Puillandre, E., Schwender, D., Louis Donguy, F., Van Der Brempt, X., Froidefond, C., Jarlot, S., Petit, N., Nootens, C., Pirson, F., Sullerot, I., Nicolie, B., Morisset, M.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2023
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Summary:L’allergie alimentaire (AA) des séniors est peu étudiée, alors qu’elle peut persister ou apparaître de novo. Décrire les principaux allergènes impliqués dans les AA des séniors, et les facteurs de risque, comme les médicaments et les comorbidités. Analyse des cas d’anaphylaxie alimentaire (grade≥2) de séniors≥60 ans rapportés au Réseau d’Allergo-Vigilance (RAV) entre 2002 et 2021. Au total, 191 patients ont été inclus, avec une répartition égale des sexes et un âge moyen de 67,4 ans (60 à 93 ans). Les allergènes les plus fréquents étaient la viande et les abats de mammifères (31 cas, 16,2 %), souvent associés à des IgE α-Gal. Les légumineuses représentaient 26 cas (13,6 %), les fruits et légumes 25 cas (13,1 %), les crustacés 25 cas (13,1 %), les fruits à coque 20 cas (10,5 %), les céréales 18 cas (9,4 %), les graines 10 cas (5,2 %), les poissons 8 cas (4,2 %) et l’anisakis 8 cas (4,2 %). Les protéines PR-10 étaient impliquées dans 11 % des anaphylaxies. Cette série retrouvait 86 cas (45 %) de grade II, 98 cas (52 %) de grade III et 6 cas (3 %) de grade IV dont un décès. La plupart des épisodes sont survenus à domicile ou dans un restaurant, et une injection d’adrénaline n’a été réalisée que dans 40 % des cas. Des cofacteurs étaient associés dans 61 % des cas. Les principaux cofacteurs retrouvés étaient la prise de bétabloquants (24 %), d’alcool (20 %) et d’AINS (18 %). Les cardiopathies chroniques, présentes dans 11,5 % des cas, étaient associées à un risque plus élevé de réaction sévère, de grade III ou IV (OR 3,4 ; IC 95 % 1,24–10,95). Cette série montre l’impact de certains allergènes comme l’alphaGal ou les protéines PR-10 chez le sénior, et l’intérêt du bilan allergologique et d’un plan d’action individualisé avec auto-injecteur d’adrénaline.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2023.103361