Relation entre rapport glycémique à l’admission du patient de réanimation et devenir lors du séjour hospitalier

La glycémie optimale du patient agressé n’est pas connue et pourrait varier selon le statut diabétique du patient. Chez le patient diabétique, le niveau moyen de glycémie(NMG) peut être calculé à partir de la valeur de l’hémoglobine glycosylée (HBA1c), soit NMG (mg/dl)=(28,7 x HBA1c)–46,7 [1]. HBA1c...

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Published inNutrition clinique et métabolisme Vol. 32; no. 4; pp. 283 - 284
Main Authors Prevedello, D., Khaldi, A., Gardette, M., Autphenne, M., Preiser, J.-C.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.11.2018
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Summary:La glycémie optimale du patient agressé n’est pas connue et pourrait varier selon le statut diabétique du patient. Chez le patient diabétique, le niveau moyen de glycémie(NMG) peut être calculé à partir de la valeur de l’hémoglobine glycosylée (HBA1c), soit NMG (mg/dl)=(28,7 x HBA1c)–46,7 [1]. HBA1c n’étant pas influencée par l’affection aigüe et reflète donc le statut chronique du patient, qu’il soit connu comme diabétique ou non. Au cours de cette étude observationnelle, les patients adultes (âge>18 ans) consécutivement admis pendant une période de 4 mois dans le service des soins intensifs médicochirurgical ont été inclus. Les données démographiques, les scores de co-morbidité de Charlson, de sévérité SAPS III, de défaillance d’organes SOFA, le statut diabétique éventuel, la glycémie, HBA1c ont été enregistrés à l’admission. Le rapport glycémique (RG=glycémie/NMG) a été calculé. Des corrélations ont été recherchées par régression uni- et multivariées avec la mortalité aux soins intensifs (SI) et hospitalière (hosp), la longueur de séjour SI et hosp, les scores Charlson, SAPS III et SOFA, par tests non-paramétriques pour les variables continues et par tableaux croisés dynamiques pour les variables catégorielles. Après exclusion des réadmissions, 572 patients ont été analysés (âge moyen 61±16 ans, sexe masculin 58,2 %, admissions chirurgicales 59 %, Charlson 2,3±2,6, SAPS III 46,1±19,1, SOFA 3,3±4,2, mortalité SI 2,3 %, hosp 13,6 %, durée de séjour SI 3±6, hosp 18±22jours). La présence d’un diabète était connue chez 26,1 % des patients. La valeur de HBA1c était 5,8±1,1, la glycémie d’admission 149±68mg/dL. La médiane du RG était de 1,17 (fourchette 0,07–3,61), soit une valeur de RG comprise entre 1 et 2 pour 61,2 %, entre 2 et 3 pour 6,1 % et>3 pour 0,9 % des patients, respectivement). En analyse univariée, RG était corrélé avec la durée de séjour hospitalière (r2 0,084, p<0,05), mais pas aux autres variables. En analyse multivariée RG était corrélé avec la mortalité hospitalière (Chi2 9,2, p<0,03). Dans la population étudiée, l’hyperglycémie de stress était courante, au vu de la valeur de RG fréquenmment>1. RG présente une valeur pronostique pour le devenir des patients au cours de leur séjour hospitalier, et pourrait être ajouté aux scores pronostiques habituels. La détermination de HBA1c nécessaire pour le calcul de RG devrait être généralisée [2].
ISSN:0985-0562
1768-3092
DOI:10.1016/j.nupar.2018.09.111