Impact de la radiothérapie orbitaire sur les résultats de la décompression chirurgicale chez 136 patients atteints d’orbitopathie dysthyroïdienne

L’orbitopathie dysthyroïdienne (OD) débute par une phase inflammatoire, suivie d’une installation progressive de fibrose pour aboutir à une phase séquellaire. En cas d’OD modérée à sévère en phase inflammatoire, une radiothérapie peut être envisagée. En phase séquellaire, une décompression orbitaire...

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Published inAnnales d'endocrinologie Vol. 78; no. 4; pp. 234 - 235
Main Authors Boulanouar, L., Grunenwald, S., Imbert, P., Khalifa, J., Dekeister, C., Boutault, F., Caron, P.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.09.2017
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Summary:L’orbitopathie dysthyroïdienne (OD) débute par une phase inflammatoire, suivie d’une installation progressive de fibrose pour aboutir à une phase séquellaire. En cas d’OD modérée à sévère en phase inflammatoire, une radiothérapie peut être envisagée. En phase séquellaire, une décompression orbitaire chirurgicale peut s’avérer nécessaire s’il existe une gêne fonctionnelle ou esthétique. Déterminer l’éventuel impact de la radiothérapie orbitaire sur les résultats de la décompression orbitaire bilatérale en phase séquellaire. Le critère primaire de l’étude était le gain obtenu sur l’exophtalmie après chirurgie. Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective, exposés/non exposés selon que les patients avaient bénéficié ou non d’une radiothérapie orbitaire avant une chirurgie de décompression. Trente-huit patients avaient reçu une radiothérapie (RT+) et 98 n’en avaient pas reçu (RT−), entre 1995 et 2016. Dans le groupe RT+ comparé au groupe RT−, il y avait significativement plus d’hommes (29 % versus 12 %, p<0,02) et moins d’antécédents de thyroïdectomie totale (58 % versus 75 %, p<0,05). Il existait une diminution plus importante de l’exophtalmie après décompression chirurgicale dans le groupe RT+ comparé au groupe RT− (3,66±1,74mm versus 2,88±1,70mm, p=0,019). Après décompression chirurgicale, pas de variation du taux de diplopie et d’hyperhémie conjonctivale dans le groupe RT+ alors qu’il y avait une augmentation significative de 36 % de diplopie (p=0,007) et une diminution de 60 % de l’hyperhémie conjonctivale (p<0,006) dans le groupe RT−. Chez les patients ayant une OD, il n’y a pas d’effet délétère de la radiothérapie orbitaire sur les résultats de la décompression chirurgicale.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2017.07.268