Choriorétinopathie séreuse centrale cortico-induite : à propos de trois cas

La choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est une rétinopathie caractérisée par l’accumulation de liquide sous-rétinien. Nous rapportons 3 cas de CRSC cortico-induites. . Patient âgé de 35ans, asthmatique sous corticothérapie inhalée (budésonide 80*2/j) consulte pour flou visuel gauche. L’examen...

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Published inAnnales d'endocrinologie Vol. 84; no. 5; p. 608
Main Authors Jabri, A., Abdaoui, M., Ben Abderrazek, A., Ben Youssef, C., Maalej, A., Rannen, R.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.10.2023
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Summary:La choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est une rétinopathie caractérisée par l’accumulation de liquide sous-rétinien. Nous rapportons 3 cas de CRSC cortico-induites. . Patient âgé de 35ans, asthmatique sous corticothérapie inhalée (budésonide 80*2/j) consulte pour flou visuel gauche. L’examen ophtalmologique a montré à gauche une acuité visuelle à 2/10e, avec fond d’œil une bulle de décollement séreux rétinien (DSR) maculaire. Le diagnostic retenu était une CRSC cortico-induite. L’évolution était marquée une restauration ad integrum après arrêt de la corticothérapie. Patient âgé de 41ans, suivi pour conjonctivite allergique, consulte pour flou visuel bilatéral, plus accentué à droite. L’examen au fond d’œil a révélé un DSR bilatéral plus important à droite. Une notion d’automédication par corticothérapie topique (dexaméthasone collyre) a été retrouvée à l’interrogatoire. Le diagnostic d’une CRSC cortico-induite a été retenu. Notre conduite était d’arrêter la corticothérapie avec régression du DSR. 40ans, suivie en médecine interne pour un lupus érythémateux systémique avec atteinte rénale. La patiente a reçu 3 boli de corticothérapie suivis d’une corticothérapie à 1mg/kg/j. A la dose de 30mg/j, la patiente a développé un flou visuel gauche. Les données de l’examen ophtalmologique étaient compatibles avec une CRSC cortico-induite. L’évolution était favorable après arrêt de la corticothérapie. L’association entre la CRSC et les glucocorticoïdes endogènes, ou exogènes est reconnue. La CRSC a été décrite comme effet indésirable des différentes formes de corticothérapie. L’attitude thérapeutique est décidée selon la sévérité de l’atteinte oculaire et l’activité de la maladie sous-jacente.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2023.07.287