Obésité : chimiorésistance ou chimio-toxicité ?

Le risque de mortalité au cours du cancer du sein (CS) est majoré chez les femmes obèses, ceci serait en partie lié à une chimiorésistance. Mais est-ce que l’obésité peut être responsable d’une moins bonne tolérance, voire une chimio-toxicité ? Une étude transversale analytique portant sur 107 patie...

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Published inAnnales d'endocrinologie Vol. 85; no. 5; p. 564
Main Authors Mohsen, S., Berriche, O., Dimassi, O., Mansour, H. Ben, Othman, R. Ben, Jamoussi, H., Mezlini, A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.10.2024
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Summary:Le risque de mortalité au cours du cancer du sein (CS) est majoré chez les femmes obèses, ceci serait en partie lié à une chimiorésistance. Mais est-ce que l’obésité peut être responsable d’une moins bonne tolérance, voire une chimio-toxicité ? Une étude transversale analytique portant sur 107 patientes atteintes de CS traitées par chimiothérapie seule. L’analyse de la composition corporelle a été faite via un impédance mètre. Les grades 3 et 4 de l’OMS reflètent la toxicité. L’âge moyen était de 52,56±9,75 ans. L’IMC moyen était de 29,85±5,72kg/m2. La majorité des cas était en surpoids (78,5 %), dont 45,7 % étaient des obèses. Seulement 5 patientes avaient une obésité morbide. La masse grasse moyenne était de 37,25±7,47 %, avec un niveau de graisse viscéral moyen de 8,58±3,15. Les toxicités les plus fréquentes étaient par ordre décroissants : digestives (80 %), cutanées (63,1 %), sensorielles (44,5 %), hématologiques et neuropathiques. L’IMC a lui-même n’était associé à aucune des toxicités décrites. Néanmoins, l’augmentation de la MG était significativement associée à la neuropathie périphérique (p<10−3), la toxicité hématologique (p=0,002), aux troubles du goût (p=0,03) et la toxicité digestive (p=0,048). Le niveau de graisse viscéral n’était corrélé qu’à la neuropathie périphérique grade 3 et 4 (p=0,017). Connue comme facteur de risque puis comme facteur de mauvaise réponse, l’obésité entrave de plus en plus le progrès thérapeutique du cancer du sein. Des études plus élargies doivent être menées afin de prouver cette relation cause-effet.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2024.08.587