Intérêt du cathétérisme veineux surrénalien et ovarien dans la prise en charge de l’hyperandrogénie de la femme non ménopausée
L’hyperandrogénie atteint 15 % des femmes non ménopausées, dont moins de 10 % auraient une origine tumorale nécessitant une exploration diagnostique poussée avec une imagerie surrénalienne et ovarienne, voire des prélèvements étagés veineux lors d’un cathétérisme des veines ovariennes et surrénalien...
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Published in | Annales d'endocrinologie Vol. 79; no. 4; p. 251 |
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Main Authors | , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.09.2018
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Summary: | L’hyperandrogénie atteint 15 % des femmes non ménopausées, dont moins de 10 % auraient une origine tumorale nécessitant une exploration diagnostique poussée avec une imagerie surrénalienne et ovarienne, voire des prélèvements étagés veineux lors d’un cathétérisme des veines ovariennes et surrénaliennes. L’avancée de la radiologie a permis de détecter les tumeurs ovariennes ou surrénaliennes avec une meilleure sensibilité. L’objectif de cette étude est de réévaluer l’apport du cathétérisme veineux dans le diagnostic étiologique de l’hyperandrogénie majeure.
Nous avons inclus de façon rétrospective et exhaustive les femmes non ménopausées consultant pour une hyperandrogénie avec testostéronémie>1,1ng/mL (normale [0,1–0,48]) suivies dans le service de 2006 à 2017 et ayant eu une exploration hormonale complète (testostérone, androstenedione, sulfate de dihydroépiandrostenedione, cortisol) : périphérique et des veines ovariennes et surrénaliennes, ainsi qu’une évaluation radiologique surrénalienne et ovarienne.
Vingt-quatre femmes ont été incluses à un âge moyen de 25,7 ans à l’exploration, 91,6 % avaient des troubles du cycle, toutes avaient des signes d’hyperandrogénie. L’IMC moyen était de 27,4kg/m2. La testostéronémie totale était à 2,16±1,15ng/mL. La tomodensitométrie surrénalienne était anormale dans 25 % des cas, et les imageries ovariennes étaient anormales dans 70,8 % des cas. La sensibilité du cathétérisme est de 60 % pour les tumeurs (n=5). Trois patientes sur 9 ayant une suspicion d’origine tumorale unilatérale de l’hyperandrogénie ont été récusées à la chirurgie grâce au cathétérisme.
Au total, le cathétérisme, permet surtout d’éliminer les origines tumorales d’hyperandrogénie malgré la suspicion radiologique et reste un examen techniquement difficile. |
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ISSN: | 0003-4266 |
DOI: | 10.1016/j.ando.2018.06.157 |