Adhésion thérapeutique et croyances des patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique sous biothérapie

La prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) a été révolutionnée grâce aux biothérapies. L’objectif de ce travail est d’étudier le comportement d’adhésion médicamenteuse et les croyances des patients atteints de RIC sous biothérapie. Étude transversale menée dans un service de...

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Published inRevue du rhumatisme (Ed. française : 1993) Vol. 89; pp. A250 - A251
Main Authors Laarif, F., Amri, N. El, Khalifa, D., Fakhfakh, R., Daldoul, C., Baccouche, K., Bouajina, E.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.12.2022
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Summary:La prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) a été révolutionnée grâce aux biothérapies. L’objectif de ce travail est d’étudier le comportement d’adhésion médicamenteuse et les croyances des patients atteints de RIC sous biothérapie. Étude transversale menée dans un service de rhumatologie. Les patients ayant un diagnostic de RIC traités par biothérapie ont été inclus. Les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques étaient recueillies. L’adhésion thérapeutique aux biothérapies était évaluée par le Compliance Questionnaire of Rheumatology (CQR). Le questionnaire Belief about Medicines Questionnaire (BMQ) était utilisé pour évaluer les croyances des patients en calculant des scores de nécessité et d’inquiétude de l’utilisation des biothérapies. Quatre groupes de patients étaient définis selon leurs croyances des biothérapies : acceptants, ambivalents, indifférents et sceptiques. Cinquante patients avaient répondu au questionnaire BMQ, dont 58 % étaient atteints de polyarthrite rhumatoïde et 42 % de spondyloarthrite. Le sexe-ratio était de 0,42. La moyenne d’âge était 55,38±8,97 ans. La durée d’évolution moyenne était de 6,42 [1–20] années ; 48 % des patients étaient sous infliximab, 20 % sous tociluzimab, 14 % sous certolizumab, 12 % sous golimumab et 6 % sous rituximab. La maladie était active chez 40 % des patients. La moyenne du score de nécessité était de 19,35±4,72 et la moyenne du score d’inquiétude était de 15,47±4,51. Un niveau d’adhérence élevé au traitement était observé chez 75 % des patients, alors que 25 % avaient des niveaux d’adhérences faibles. Les croyances sur la nécessité de l’utilisation des biothérapies étaient plus importantes que la peur de ces traitements avec une différence statistiquement significative (p=0,036). L’analyse analytique des facteurs liés aux croyances sous biothérapie a montré des croyances plus importantes de la nécessité du traitement en cas de maladie active (p=0,027) et une peur plus importante en présence d’effets indésirables à la biothérapie (p=0,048). Des croyances positives étaient associées à une adhérence thérapeutique élevée (p=0,07). L’étude du profil de croyance a montré 60 % des patients acceptants, 20 % des patients ambivalents, 14 % indifférents et 6 % sceptiques envers les biothérapies. Le BMQ est un moyen adapté pour évaluer les croyances des patients atteints de maladies chroniques. Les craintes et les peurs sont importantes dans les RIC. Des croyances positives ont été identifiées dans notre échantillon, mais aussi des craintes des biothérapies et de leurs effets indésirables. Les peurs des patients atteints de RIC envers les biothérapies ont un impact sur l’adhérence thérapeutique. Ainsi, il est important de comprendre ces craintes afin d’améliorer la prise en charge thérapeutique et optimiser l’adhésion aux traitements.
ISSN:1169-8330
DOI:10.1016/j.rhum.2022.10.394