Urgences gynécologiques : étude prospective sur les motifs de consultation et devenir des patientes

Établir le profil, le motif et le devenir des patientes consultant aux urgences gynécologiques afin d’améliorer la prise en charge et la gestion des réelles urgences. Étude épidémiologique descriptive prospective incluant 308 patientes consultant aux urgences gynécologiques entre le 15 mai et le 25 ...

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Published inJournal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction Vol. 45; no. 9; pp. 1060 - 1066
Main Authors Calvo, J., Louges, M.A., Sanchez, S., Lipere, A., Duminil, L., Graesslin, O.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.11.2016
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Summary:Établir le profil, le motif et le devenir des patientes consultant aux urgences gynécologiques afin d’améliorer la prise en charge et la gestion des réelles urgences. Étude épidémiologique descriptive prospective incluant 308 patientes consultant aux urgences gynécologiques entre le 15 mai et le 25 juin 2013 au centre hospitalier universitaire de Reims. Deux cent cinquante-sept patientes (83,4 %) sont venues sans être adressées par un autre professionnel de santé. Deux cent trente-huit patientes (77,3 %) avaient déjà consulté au moins une fois aux urgences pour un motif gynécologique. Quatre-vingt-dix-neuf patientes (32,1 %) n’avaient pas de suivi gynécologique régulier. Deux cent dix-neuf patientes (71,1 %) ont consulté pour des douleurs abdomino-pelviennes et/ou des métrorragies. L’âge moyen était de 30ans (±11). Le temps d’attente moyen était de 40minutes. L’examen complémentaire le plus prescrit était l’échographie pelvienne : 255 patientes en ont eu une (82,8 %). Vingt-deux patientes (7,1 %) ont été hospitalisées : 10 pour des raisons chirurgicales (3,2 %) et 12 pour des raisons médicales (3,9 %). Sur les 51 patientes adressées par un professionnel de santé, 9 ont été hospitalisées (17,6 %) alors que sur les 257 patientes qui sont venues de leur propre initiative, seules 12 patientes ont été hospitalisées (4,7 %). Les patientes adressées par un médecin généraliste étaient plus susceptibles d’être hospitalisées avec un OR=4,34 (IC à 95 % : 1,51–12,05, p=0,002). Le principal diagnostic des patientes retournant à domicile était les grossesses intra-utérines évolutives pour 92 patientes (29,9 %). Chez la majorité des patientes consultant aux urgences gynécologiques en milieu hospitalier, on retrouve essentiellement des pathologies relevant plutôt de la médecine de ville que du service des urgences. Aiming to evaluate the profile type, complaint and outcome of patients consulting a gynecologic emergency unit in order to enhance “real” emergencies and improve their management. We enrolled prospectively 308 women consulting to Reims teaching hospital gynecologic emergency unit from the 15th of May to the 25th of June 2013. Two hundred and fifty-seven women (83.4%) spontaneously consulted without previous medical examination. Two hundred and thirty-eight of them (77.3%) had already been through gynecologic emergency units and 99 (32.1%) had no regular follow-up. Pelvic pain and/or metrorragia were registered as main complaint for 219 patients (71.1%). Median age was thirty years old (±11) and an average forty-minute wait was recorded. Gynecologic ultrasound was the first exam to be performed after clinical examination for 255 patients (82.8%). Twenty-two (7.1%) were hospitalized for surgical procedures or medical care, respectively 10 (3.2%) and 12 (3.9%). Among 51 women addressed by another healthcare professional, 9 were hospitalized (17.6%) versus 12 hospitalized (4.7%) out of 257, when consulting without initial professional expertise. A significant relationship between hospitalizations and general practitioner consultation was found with an OR=4.34 (95%CI: 1.51–12.05, P=0.002). Main motive of consultation involving home treatment turned out to be on-going pregnancies (92 patients, 29.9%). A large majority of gynecologic hospital consultations, responsible for time waste and professional monopolizing, can be treated by general practitioners and could contribute to a better management of life-threatening emergencies.
ISSN:0368-2315
DOI:10.1016/j.jgyn.2016.03.002