Qu’attendent les médecins spécialistes de la chimiothérapie des cancers du poumon ?

Dans le but de connaitre ce que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie du cancer du poumon (stade 3b et 4), nous les avons confrontés à un auto-questionnaire en ligne décrivant cinq situations différentes de prescription. Trente spécialistes experts ont été invités ; 22 ont répondu...

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Published inRevue des maladies respiratoires Vol. 35; no. 9; pp. 919 - 928
Main Authors Pujol, J.-L., Roch, B., Coffy, A., Mérel, J.-P., Daurès, J.-P.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.11.2018
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Summary:Dans le but de connaitre ce que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie du cancer du poumon (stade 3b et 4), nous les avons confrontés à un auto-questionnaire en ligne décrivant cinq situations différentes de prescription. Trente spécialistes experts ont été invités ; 22 ont répondu (73 %). Pour chacune des différentes situations cliniques, il était demandé à l’expert de se positionner sur 3 items : curabilité, allongement de la survie, soulagement des symptômes. Le jugement porté sur chaque item se faisait sur une échelle de Likert impaire, entre −2 « pas du tout probable » et 2 « tout à fait probable ». Pour la curabilité, le pourcentage de réponse −2 différait significativement en fonction de la situation clinique (test de Fisher : p<0,00001). Le test de tendance montrait une relation du pourcentage de la réponse −2 et de l’ordre suspecté des situations cliniques (test de tendance de Cochran-Armitage : p<0,0001). Pour le soulagement des symptômes, le pourcentage de réponse +2 et +1 différait significativement en fonction de la situation clinique (test de Fisher : p=0,00013 ; test de tendance : p<0,0001). Ce que les médecins spécialistes attendent de la chimiothérapie diffère en fonction du pronostic présupposé. À la situation de plus mauvais pronostic correspond l’attente la plus forte en termes de soulagement des symptômes et la plus faible en termes de curabilité. In an attempt to understand physicians’ expectations of chemotherapy, a group of lung cancer specialists was involved in an online survey investigating their opinions by a self-questionnaire. The questionnaire described five different chemotherapy prescription situations for lung cancer patients (stages IIIB or IV). A total of 30 expert specialists were invited; 22 responded (73%). For each of the clinical situations, the expert was asked for his opinion on 3 items: cure, prolongation of survival and alleviation of symptoms. Each item was judged on a Likert scale with categories between −2 “not at all probable” and +2 “quite likely”. For “cure”, the percentage of −2 responses differed significantly according to the clinical situation (Fisher test: P<0.00001). The trend test showed a relationship between the percentage of −2 responses and the suspected order of the clinical situations (Cochran-Armitage trend test: P<0.0001). For symptom alleviation, the percentage of responses +2 and +1 differed significantly according to the clinical situation (Fisher test: P=0.00013, trend test: P<0.0001). What specialist physicians expect of chemotherapy in terms of curability and symptom relief differs according to the actual statistical prognosis of each situation as presented in the literature. The worst prognostic situation leads to the strongest expectation in terms of symptom relief and, conversely, the lowest for curability.
ISSN:0761-8425
DOI:10.1016/j.rmr.2018.06.008