Réintroduction d’un traitement médicamenteux par chimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules : étude rétrospective monocentrique
Au cours du traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé, certains patients (pts) vont recevoir la réintroduction d’un traitement par chimiothérapie (R-CT). L’objectif de ce travail était de décrire la fréquence des R-CT, son efficacité et sa tolérance ainsi que...
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Published in | Revue des maladies respiratoires Vol. 35; pp. A111 - A112 |
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Main Authors | , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.01.2018
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Summary: | Au cours du traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé, certains patients (pts) vont recevoir la réintroduction d’un traitement par chimiothérapie (R-CT). L’objectif de ce travail était de décrire la fréquence des R-CT, son efficacité et sa tolérance ainsi que les facteurs associés à cette pratique.
Cohorte rétrospective exhaustive monocentrique dans un service d’oncologie thoracique universitaire incluant tous les CBNPC de stade avancé (stade IV ou stade IIIB non accessible à un traitement chirurgical ou par radiothérapie), recevant une 1re ligne de traitement en 2011. Les données cliniques (âge, sexe, histoire tabagique, performans status [PS], comorbidités), histologiques (dont sous-type d’adénocarcinome), la survie sans progression (SSP) et la tolérance étaient recueillies. La R-CT était définie par la réintroduction en n-ième ligne d’une CT déjà utilisée, avec au moins une ligne thérapeutique différente entre la primo-utilisation et la R-CT.
Sur 149 patients, 18 avaient eu une R-CT. Certains patients (n=5) ayant eu deux R-CT différentes, on dénombrait en tout 23 R-CT. Les R-CT les plus fréquentes comportaient un doublet à base de sel de platine (n=8) et du pémétrexed (n=7). Les pts avec R-CT étaient plus jeunes (56 vs 61 ans, p=0,04), en meilleur état général (PS 0–1 100 % vs 74 %, p=0,04), avec moins de comorbidités cardiovasculaires (16 % vs 42 %, p=0,04). Il y avait une prédominance féminine (61 % vs 30 %, p=0,02), et plus d’adénocarcinomes lépidiques (23 % vs 3 %, p=0,04). Ils avaient plus souvent reçu un traitement par inhibiteur de récepteur à tyrosine kinase (89 % vs 43 %, p=0,0003), indépendamment de la présence ou non d’une addiction oncogénique. La SSP était plus courte à la réintroduction qu’à la primo-prescription (médiane 2,6 vs 8,9 mois, p=0,002). Il n’y avait pas d’excès de toxicité (toxicités grade 3 ou 4 : n=7 (30 %) lors de la primo-utilisation vs n=5 (24 %) lors de la réintroduction). Une ligne de traitement ultérieure à la R-CT était possible dans 61 % des cas (n=14/23).
La R-CT est proposée à 12 % de nos malades. Elle semble bien tolérée et permet d’accéder à une ligne supplémentaire de traitement. |
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ISSN: | 0761-8425 |
DOI: | 10.1016/j.rmr.2017.10.243 |