Les facteurs prédictifs d’échec de l’antibiothérapie dans les pneumopathies aiguës communautaires chez les sujets âgés

Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) sont particulièrement fréquentes et graves chez le sujet âgé. En pratique courante, la difficulté majeure pour le clinicien réside dans le choix d’une attitude thérapeutique cohérente en l’absence de toute orientation bactériologique ce qui expose à l’éc...

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Published inRevue des maladies respiratoires Vol. 35; p. A249
Main Authors Kwas, H., Rouis, H., Ben-Jemia, E., Khattab, A., Khouaja, I., Zendah, I., Ghédira, H.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.01.2018
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Summary:Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) sont particulièrement fréquentes et graves chez le sujet âgé. En pratique courante, la difficulté majeure pour le clinicien réside dans le choix d’une attitude thérapeutique cohérente en l’absence de toute orientation bactériologique ce qui expose à l’échec de l’antibiothérapie. L’objectif de notre travail est d’étudier les facteurs prédictifs d’échec de l’antibiothérapie dans les PAC chez les sujets âgés. Étude rétrospective incluant 40 patients âgés de 65 ans ou plus hospitalisés pour PAC durant la période entre 2006 et 2014. L’échec de l’antibiothérapie a été défini par l’apparition d’une aggravation radiologique, une complication, le transfert en réanimation, la résistance à l’antibiothérapie et/ou le décès. L’âge moyen était de 76,65 ans (66–90 ans) avec une nette prédominance masculine (H=33, F=7 ; sex-ratio=4,71). L’aggravation radiologique a été corrélée de façon significative avec une durée prolongée de l’antibiothérapie (p<0,001) et un long séjour à l’hôpital (p=0,028). Le score de Fine>100 et le score CURB65>3 étaient les principaux facteurs prédictifs d’apparition de complications (le choc septique et les complications thromboemboliques), de transfert en réanimation, de résistance à l’antibiothérapie et de décès. Le transfert en réanimation a été aussi corrélé avec un long délai de diagnostic (p=0,003). Un long délai de diagnostic (p=0,018) et une durée prolongée d’antibiothérapie (p=0,034) étaient des facteurs prédictifs de résistance à l’antibiothérapie. Nos résultats montrent que les scores de Fine et de CURB65 sont les principaux facteurs prédictifs d’échec de l’antibiothérapie. Un bon choix de l’antibiothérapie guidé par les scores de gravité de la PAC, les données radiologiques et bactériologiques garantit une meilleure prise en charge de cette maladie.
ISSN:0761-8425
DOI:10.1016/j.rmr.2017.10.582