Pliny and the Art of the Ancients and the Moderns
Cet article s’attache à la diffusion du texte de Pline, le Naturalis historia, tant sous forme d’éditions imprimées que de manuscrits, dans la Florence de la Renaissance. Il cherche à mettre en évidence sa transmission continue d’un milieu culturel à un autre, dans une succession ininterrompue allan...
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Format | Book Chapter |
Language | English French |
Published |
France
Publications de l’École nationale des chartes
2014
École nationale des chartes |
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Summary: | Cet article s’attache à la diffusion du texte de Pline, le Naturalis historia, tant sous forme d’éditions imprimées que de manuscrits, dans la Florence de la Renaissance. Il cherche à mettre en évidence sa transmission continue d’un milieu culturel à un autre, dans une succession ininterrompue allant du « volgarizzamento » de Cristoforo landino (1476) à la Lettre sur l’art des Anciens, insérée dans la seconde édition des Vies de Vasari (Florence, Giunti, 1568). Cristoforo Landino (1424-1498) publia en 1481 la Divine comédie de Dante Alighieri accompagnée d’une « savante et charmante présentation ». Dans son texte, Landino y soulignait l’excellence des Florentins dans les domaines de la peinture et de la sculpture, mais il débuta par l’art des Grecs et Romains anciens, en citant le chapitre XV du livre XXXV du Naturalis historia, consacré aux origines de la peinture. Ce Florentin éduqué était tout à fait familier avec l’ouvrage de Pline l’Ancien, dont il avait édité la traduction en langue vernaculaire. Le texte de Pline, d’après la traduction de Landino, est également le point de départ d’une discussion approfondie sur les artistes de l’Antiquité développée dans un manuscrit anonyme conservé aujourd’hui à la Biblioteca nazionale centrale de Florence, connu sous le nom de Anonyme Magliabechiano. Le codex, probablement réalisé autour des années 1550, rassemble de nombreuses informations sur des artistes du Moyen Âge jusqu’à l’époque de sa rédaction – de Cimabue à Franciabigio (f. 43-94) –, tout en présentant un abrégé détaillé du texte plinien (f. 1-37). Quel qu’en ait été l’auteur, il est important de porter attention à la transmission et à la circulation du texte de Pline dans l’Italie du xvie siècle, d’autant plus s’il ressort que sa composition eut lieu pendant ces années cruciales de la vie culturelle et littéraire florentine, qui sont de fait contemporaines de la genèse des Vies de Vasari. L’édition des Vies parue à Florence en 1550 présente, pour cette raison, un intérêt supplémentaire, car Vasari aussi bien que l’auteur anonyme utilisèrent Pline comme source. Les Proèmes (Proemii) se prêtent bien à une telle démonstration. Des preuves plus concrètes sont repérables dans la seconde édition des Vies (Florence, 1568) : l’élément clé de la présence de Pline est bien sûr la longue Lettre sur l’art des Anciens écrite par Giovanni Battista Adriani, un document regorgeant de références, et dont les sources sont variées : non seulement Pline, mais aussi Cicéron, Valerius Maximus, Suétone, Plutarque et Pausanias. |
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ISBN: | 2357230495 9782357230491 |
DOI: | 10.4000/books.enc.3497 |