Le mortier de tuileau en France de l’Antiquité à l’époque moderne : héritage ou réinvention permanente ?

Le mortier de tuileau, parfois appelé « ciment romain » ou « béton romain », est un mortier de chaux additionné d’une part de fragments de terre cuite architecturale qui confère au matériau des propriétés hydrauliques. Pouvant prendre sous l’eau, le produit final présente une résistance mécanique et...

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Main Author Büttner, Stéphane
Format Book Chapter
LanguageFrench
Published Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques 29.09.2020
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Summary:Le mortier de tuileau, parfois appelé « ciment romain » ou « béton romain », est un mortier de chaux additionné d’une part de fragments de terre cuite architecturale qui confère au matériau des propriétés hydrauliques. Pouvant prendre sous l’eau, le produit final présente une résistance mécanique et une imperméabilité remarquables. De l’Antiquité à l’époque moderne, il fut alors d’usage courant dans la construction de structures liées à l’eau, de certains sols, ou encore de murs aux fonctions architecturales particulières. Les recommandations formulées par Vitruve dans son traité d’architecture au sujet de l’élaboration de ces mortiers sont bien souvent évoquées par les historiens du bâti comme référence principale. L’archéologie montre une réalité sans doute plus complexe : des recettes et des mises en œuvre diverses qui semblent faire la part belle à un empirisme récurrent à travers les siècles. Dans le courant du xviiie siècle, la considération scientifique des « ciments romains » va cependant conduire à l’invention des chaux hydrauliques artificielles et finalement des ciments portland.
DOI:10.4000/books.cths.10932