Grammaticalité et changement d’acceptabilité : le cas de help

Le but de cette contribution est d’établir quel rôle les facteurs processuels jouent dans l’évolution de l’acceptabilité à partir de deux études de cas : la complémentation infinitive du verbe help (avec ou sans to) et la distribution de la construction [capacité + help]. Les corpus sélectionnés pou...

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Published inAnglophonia : French journal of English studies
Main Author Pinson, Mathilde
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Presses universitaires du Midi 24.05.2018
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Summary:Le but de cette contribution est d’établir quel rôle les facteurs processuels jouent dans l’évolution de l’acceptabilité à partir de deux études de cas : la complémentation infinitive du verbe help (avec ou sans to) et la distribution de la construction [capacité + help]. Les corpus sélectionnés pour cette étude, en particulier COHA et l’Old Bailey, révèlent que ces facteurs ne contribuent pas simplement à expliquer la basse fréquence des structures marginales, mais peuvent même être considérés comme le moteur initiant le changement linguistique, confirmant ainsi la prédiction de Rohdenburg (2003 : 243). Le principe d’horror aequi (Brugmann 1909) s’avère être le facteur initial ayant mené à la disparition actuelle de to après help et les difficultés de traitement cognitif s’avèrent être responsables de l’obsolescence de la construction [capacité + help]NPI. En limitant la fréquence de certaines structures, ces facteurs processuels contribuent à diminuer la familiarité des locuteurs avec ces structures, ce qui finit par affecter leurs jugements d’acceptabilité, et, à terme, la grammaire de la langue.
ISSN:1278-3331
2427-0466
DOI:10.4000/anglophonia.1175