Le corps morcelé de Dionysos

Le sparagmos et l’omophagie sont considérés comme des imitations, voire des répétitions de la mise à mort de Dionysos-enfant. Cet article cherche à mettre en évidence que la distinction entre tout et partie est un opérateur pour le démembrement de Dionysos-enfant et de ses suites, distinctes en fonc...

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Published inAteliers d'anthropologie no. 46
Main Author Ildefonse, Frédérique
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (LESC) 03.07.2019
Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative - Université Paris Nanterre
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Summary:Le sparagmos et l’omophagie sont considérés comme des imitations, voire des répétitions de la mise à mort de Dionysos-enfant. Cet article cherche à mettre en évidence que la distinction entre tout et partie est un opérateur pour le démembrement de Dionysos-enfant et de ses suites, distinctes en fonction des sources. Les mythes en présence excèdent l’application d’une opposition, fût-elle complémentaire, entre unité et multiplicité, comme l’atteste le rapprochement entre le corps morcelé de Dionysos et celui d’Osiris. Ils mettent en jeu la pars pro toto et son corrélat, le fait qu’il y ait une partie manquante, qu’elle soit perdue, ou sauvée. Le démembrement de l’enfant, la dispersion de son corps, l’exception de l’une de ses parties sont les éléments d’un dispositif qui vise, semble-t-il, à célébrer sa perpétuelle renaissance.
ISSN:1245-1436
2117-3869
2117-3869
DOI:10.4000/ateliers.11498