Des lésions de »gastropathie post-AINS« les hémorragies digestives hautes secondaires aux anti-inflammatoires non stéroïdien: rôle de l’endoscopie
Introduction: Le but de ce travail était d’évaluer endoscopiquement les lésions gastro-duodénales chez les patients présentant une hémorragie digestive haute après prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). Matériels et Méthodes: Il s’agit d’une étude prospective sur 25 mois (janvier 2001 – A...
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Published in | Endoscopy |
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Format | Conference Proceeding |
Language | English French |
Published |
01.03.2004
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Summary: | Introduction:
Le but de ce travail était d’évaluer endoscopiquement les lésions gastro-duodénales chez les patients présentant une hémorragie digestive haute après prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).
Matériels et Méthodes:
Il s’agit d’une étude prospective sur 25 mois (janvier 2001 – Août 2003). Tous les patients faisant une hémorragie digestive haute ont été admis successivement aux urgences de l’hôpital Ibn Sina, recrutant presque toutes les hémorragies digestives du nord-ouest du Maroc. Parmi ces patients, ceux ayant pris des AINS ont été inclus. Ont été éligibles les patients ayant présenté une hémorragie digestive haute (hématémèse ou mélena) et ayant bénéficié d’une fibroscopie oesogastro-duodénale dans les 24 premières heures suivant le saignement. L’opérateur qui faisait l’endoscopie, réalisait lui-même un interrogatoire structuré précisant le nom de l’AINS, la dose, la raison de la prise, l’existence de facteurs de risque concomitants (alcool, tabac), les antécédents de pathologie gastro-duodénale et le délai entre l’apparition du saignement et la prise de l’AINS. L’abondance de l’hémorragie, le retentissement hémodynamique, le taux de l’hémoglobine et le recours éventuel à une transfusion sanguine ont été précisés. La description endoscopique des lésions, la gravité appréciée par le score de Lanza, le traitement préconisé ainsi que l’évolution ont été notés.
Résultats:
Sur une série de 1168 patients ayant présenté une hémorragie digestive haute, 131 patients (11,2%) avaient pris des AINS (âge moyen: 53,17 ± 26,43 ans, sex ratio: 2F/1H). Les facteurs concomitants de risque étaient le tabac dans 33,6% des cas et l’alcool dans 9,2% des cas. Les antécédents d’ulcère gastro-duodénal étaient notés dans 13% des cas. La raison de la prise d’AINS était une pathologie rhumatismale (9,9%) et cardiovasculaire (15,3%). Le type d’AINS incriminé était les AINS conventionnels (50,4%), l’aspirine (4,5%) et les anticyclooxygénase de type 2 (4,6%). Le délai entre la prise d’AINS et l’hémorragie était inférieur à 1 mois dans 73,4% des cas. L’hémorragie a été sévère dans 21,7% des cas. L’examen endoscopique retrouvait une gastrite (25,2%), un ulcère antral (16,8%), des varices oesophagiennes (16,8%) et des érosions oesophagiennes (18,3%). Selon la classification de Lanza, le score de gravité était 0 dans 8,4% des cas, 1 dans 35,7% des cas, 2 dans 17,5% des cas, 3 dans 11,2% des cas et 4 dans 25,9% des cas. Un traitement médical a été institué dans 97% des cas, une sclérose endoscopique dans 3,8% et un traitement chirurgical dans 3,8% des cas.
Conclusion:
Dans notre série, l’adulte jeune de sexe féminin est le plus concerné. Les AINS conventionnels sont les plus incriminés. Les lésions de gastrites, d’oesophagite érosive et l’ulcère antral sont les plus fréquentes. Nous soulignons l’intérêt de l’endoscopie en urgence dans la description de lésions élémentaires propre à la »gastropathie post-AINS« et l’intérêt du score de Lanza dans l’évaluation de la gravité des lésions. |
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ISSN: | 0013-726X 1438-8812 |
DOI: | 10.1055/s-2004-820756 |