Quand le corps témoigne : les survivants du conflit nord-irlandais

Depuis l’Accord du Vendredi Saint de 1998 en Irlande du Nord, les récits de survivants du conflit jouent un rôle important dans le travail de mémoire. Outre l’effet thérapeutique qu’ils peuvent avoir sur celui ou celle qui témoigne, ils s’adressent à un lecteur potentiel, non seulement dans un désir...

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Published inObservatoire de la société britannique pp. 107 - 123
Main Author Mourlon, Fabrice
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Université de Toulon 2018
La Garde : UFR Lettres et sciences humaines, Université du Sud Toulon Var
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Summary:Depuis l’Accord du Vendredi Saint de 1998 en Irlande du Nord, les récits de survivants du conflit jouent un rôle important dans le travail de mémoire. Outre l’effet thérapeutique qu’ils peuvent avoir sur celui ou celle qui témoigne, ils s’adressent à un lecteur potentiel, non seulement dans un désir de reconnaissance, mais aussi dans le but de le convaincre de ne pas répéter les erreurs du passé. L’hésitation des pouvoirs publics à mettre en place des structures compétentes pour réexaminer le passé conflictuel de l’Irlande du Nord, et le sentiment des survivants de ne pas être reconnus de manière adéquate, entrainent une multiplication de ce type de témoignages. Au-delà de leur valeur historique, ces récits sont des vecteurs d’émotions tant pour l’auteur que pour le lecteur. En s’appuyant sur une recherche précédente, cet article se penche sur des modes d’expression visuels où le corps prend une place importante, à travers l’étude d’une exposition de portraits, Silent Testimony, et d’un projet mêlant photographies et témoignages filmés, The Aftermath Project. Il s’interroge sur le rôle des émotions et sur la place du corps dans ces expressions testimoniales, ainsi que sur leur éventuelle réception.
ISSN:1957-3383
1775-4135
DOI:10.4000/osb.2465