Predicting rejection of her infant from mother's representation of her own experience: Implications for the abused-abusing intergenerational cycle
Child-battering parents are described in the literature as having three primary behavioral characteristics: a general difficulty with the control of aggression; an aversive, unsympathetic response to distress in others; and self-isolating tendencies. Here we review recent studies of young abused chi...
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Published in | Child abuse & neglect Vol. 8; no. 2; pp. 203 - 217 |
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Main Authors | , |
Format | Journal Article |
Language | English |
Published |
Oxford
Elsevier Ltd
1984
New York, NY Elsevier Science Pergamon Press |
Subjects | |
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Summary: | Child-battering parents are described in the literature as having three primary behavioral characteristics: a general difficulty with the control of aggression; an aversive, unsympathetic response to distress in others; and self-isolating tendencies. Here we review recent studies of young abused children which show the development of similar behavioral characteristics as early as 1–3 years of age. Surprisingly, these same three behavioral characteristics also develop in relatively maternally rejected children in normal samples. Taken together, these findings seem to suggest a continuum of psychological process from the experience of “normal” rejection to the experience of actual abuse by the parent. Studies of normal samples can then enrich our understanding of the psychological processes involved in child abuse. The second half of this article presents preliminary findings taken from our own ongoing study of social development in normal (nonabusive) families. Our study of the transcripts of 30 Berkeley Adult Attachment Interviews shows that a mother's apparent experience of her own mother as rejecting is systematically related to her rejection of her own infant (as observed in our laboratories) and at the same time to systematic distortions in her own cognitive processes (as taken from our study of adult attachment interviews). These distortions (idealization of the rejecting parent, difficulty in remembering childhood, incoherency in discussing attachment) are each significantly related to the mother's rejection of her own infant. Distortions in representation of an abusing parent may play a positive role in the perpetuation of child abuse.
La littérature montre que les parents maltraitants ont un comportement marqué par 3 caractéristiques: (1) ils ont de la peine à contrôler leur agressivité; (2) ils évitent les signaux de détresse émis par les autres; ils ne sympathisent pas avec la personne qui les émet; (3) ils ont tendance à s'isoler, à se replier sur eux-mêmes. On a pu démontrer que des jeunes enfants maltraités ont tendance à acquérir les mêmes traits de comportement que leurs parents, à un âge aussi précoce que 1 à 3 ans. On a aussi constaté par ailleurs que ces 3 caractéristiques de comportement se retrouvent chez certains enfants, qui n'ont pas été maltraités, mais qui ont été relativement rejetés par leur mère, enfants qui se fondent dans la population normale. Il semble donc qu'il existe une continuité entre certains rejets plus ou moins “normaux” et la forme extrême qui aboutit aux sévices. L'étude d'échantillons dits normaux contribue ainsi à notre compréhension des processus psychologiques impliqués dans la maltraitance à l'égard d'enfants. Les auteurs ont utilisé un interrogatoire-type, qu'ils intitulent “Berkeley adult attachment interviews” pour étudier un groupe de personnes dites normales. Leur matériel de 30 interviezs fait apparaître des distorsions dans la représentation que les mères, rejetant leur enfant, se font de leur propre mère. Elles ressentent leur propre mère comme rejetante, ce qui se traduit par des bizarreries dans la description de leurs parents et de leur enfance, ainsi que par une incohérence lorsque l'on aborde de problème de l'attache mère-enfant. Ces distorsions renforcent la tendance à perpétuer le rite de l'enfant maltraité. Depuis que l'on a la première fois décrit le syndrome de l'enfant battu, on a insisté sur le fait que le parent maltraitant avait lui-même ou elle-même été maltraité ou maltraitée pendant l'enfance. Il existe des relations de syndrome de l'enfant battu, s'étendant sur 2 ou 3 générations. Cette notion du cycle se perpétuant de générations en générations a été fondée surtout sur des récits rétrospectifs sans qu'on établisse des termes de comparaison avec des populations témoins.
Les auteurs pensent que, à la fois du point de vue de la théorie et du point de vue de l'intervention, nous n'en savons pas assez sur les mécanismes spécifiques qui produisent ce cycle de maltraitance, transmise de générations en générations. En admettant l'existence de ce genre de cycle, nous avons besoin de savoir comment et quand la maltraitance altère l'état psychologique de l'enfant à un tel point que lui ou elle va se comporter de façon violente à l'égard de sa propre descendance. Nous avons surtout besoin de comprendre comment il se fait que des adultes qui ont été maltraités, arrivent à surmonter le handicap, à rompre le cycle et à devenir quand même des parents non violents. Les auteurs ont étudié les séquelles de la violence chez de jeunes enfants. Ils ont également précisé le comportement des adultes maltraitants et à travers la littérature, ils ont étudié les exemples cliniques démontrant que le comportement de certains enfants très jeunes ressemble déjà à celui de leurs parents violents. Les différences caractérisant les enfants battus et maltraités, comparés aux enfants simplement rejetés ne sont qu'une question de degré. En fait, en ce qui concerne la nature même du comportement, elle est peu différente. Ces observations sont comparées avec celles tirées de l'étude du formulaire intitulé “Adult attachment interviews” que les auteurs ont appliqué à une trentaine de femmes. Ils ont trouvé que, plus les mères de ces personnes sont ressenties comme des mères rejetantes, plus l'appréhension de leur enfance est soumise à des distorsions et à des biais et plus la description s'éloigne de la réalité. Finalement, les auteurs démontrent que, plus une mère pense ou ressent qu'elle a été rejetée par sa propre mère, plus elle a tendance à rejeter son enfant. Tout se passe comme si les distorsions dont sont affectées les mémoires des mères rejetantes avaient pour but d'effacer ou de masquer le rejet subi dans leur propre enfance. Les auteurs pensent que ces observations offrent la possibilité d'introduire une thérapeutique efficace, peutêtre par le biais d'une correction des distorsions qui existent dans la mémoire des mères rejetantes ou abusives. Corriger la mémoire et l'interprétation qu'elles ont de leur enfance pourrait éventuellement modifier leur comportement à l'égard de leurs propres enfants. |
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Bibliography: | ObjectType-Article-1 SourceType-Scholarly Journals-1 ObjectType-Feature-2 content type line 23 |
ISSN: | 0145-2134 1873-7757 |
DOI: | 10.1016/0145-2134(84)90009-7 |