Divorcing the dead, sharing with Others: negotiating alterity at the edges of a Malaysian rainforest

This article explores how people formulate alterity as a responsive endeavour as they seek to live well in a context of profound marginality at the edges of a Malaysian rainforest. It argues that Batek people often narrate, encounter, and enact alterity – drawing distinctions between themselves and...

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Published inThe Journal of the Royal Anthropological Institute Vol. 30; no. 3; pp. 687 - 705
Main Author Rudge, Alice
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published London Blackwell Publishing Ltd 01.09.2024
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Summary:This article explores how people formulate alterity as a responsive endeavour as they seek to live well in a context of profound marginality at the edges of a Malaysian rainforest. It argues that Batek people often narrate, encounter, and enact alterity – drawing distinctions between themselves and Others – through and in relation to acts of sharing. By exploring a diverse set of instances in which decisions about how and whether to share produces moments of tension, this article investigates the conditions of alterity that underlie sharing's very possibility. This involves asking not only how alterity is produced among Batek people, but also how it is extended outwards, both to those Batek term gɔp (outsiders), and to the dead people who continue to intrude in their lives. Through tracing these everyday moments where alterities are worked out between Batek and gɔp, and the living and the dead, it becomes apparent that as people encounter often‐unpredictable Others, an attitude of what Renato Rosaldo calls ‘social grace’ comes to the fore. Retheorizing alterity in the light of ‘social grace’ demonstrates it to be a responsive, indeterminate process of managing detachment and connection through the immediacy of the diverse encounters and ruptures of everyday life. Abstrait Divorcer des morts, partager avec les Autres : négociations de l'altérité à l'orée de la forět tropicale de Malaisie Résumé Cet article interroge la façon dont les habitants vivant à l'orée d'une forêt tropicale malaise formulent l'altérité comme une entreprise responsive alors qu'ils recherchent la bonne vie dans un contexte de grande marginalité. Les Batek font souvent le récit, la rencontre et la mise en actes de l'altérité (en établissant une distinction entre eux‐mêmes et les Autres) à travers des actes de partage et en relation avec ceux‐ci. En explorant des cas divers dans lesquels la décision de partager ou non et le choix de la manière de procéder créent des moments de tension, l'autrice étudie les conditions de l'altérité qui sous‐tendent chaque possibilité de partage. Il lui faut, pour cela, se demander comment l'altérité est produite, non seulement entre les Batek mais aussi vis‐à‐vis de l'extérieur, envers ceux qu'ils appellent gɔp (« ceux de l'extérieur ») aussi bien qu'envers les morts qui continuent à faire intrusion dans leur vie. En retraçant ces moments quotidiens d’élaboration d'altérités entre eux et les gɔp et entre les vivants et les morts, il apparaît que, lorsqu'ils rencontrent des Autres souvent imprévisibles, les Batek manifestent une attitude que Renato Rosaldo appelle la « grâce sociale ». Théoriser l'altérité sous le nouvel éclairage de cette « grâce sociale » permet de montrer qu'elle est un processus responsif et indéterminé de gestion du détachement et de l'attachement, à travers l'immédiateté des diverses rencontres et ruptures de la vie quotidienne.
ISSN:1359-0987
1467-9655
DOI:10.1111/1467-9655.14102