How does Legalization alter Islamists’ Electoral Strategies? A Comparative Study of Mauritania’s Tawassoul Party in the 2006 and 2013 Local Elections

Cette étude examine le parti islamiste de Mauritanie, le Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), ayant présenté des candidats aux élections locales de 2006 et 2013, respectivement en tant que parti interdit et parti autorisé, après sa légalisation en 2007. Se basant s...

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Published inL'année du Maghreb Vol. 23; pp. 303 - 323
Main Author Buehler, Matt
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published CNRS Éditions 01.01.2020
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Summary:Cette étude examine le parti islamiste de Mauritanie, le Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), ayant présenté des candidats aux élections locales de 2006 et 2013, respectivement en tant que parti interdit et parti autorisé, après sa légalisation en 2007. Se basant sur des données collectées sur le terrain en Mauritanie et sur des entretiens avec des personnalités politiques du parti Tawassoul, cette étude compare les changements de stratégie électorale des islamistes entre leurs périodes d’illégalité et de légalité. En tant que parti interdit en lice lors des élections de 2006, les islamistes mauritaniens se sont concentrés sur la présentation de candidats dans les districts de leurs soutiens traditionnels, les électeurs urbains et religieux. Cependant, une fois le parti légalisé, ses candidats aux élections de 2013 se sont moins concentrés sur les zones urbaines et ont tenté d’obtenir un ancrage politique dans les districts ruraux. S’il est difficile de déterminer précisément pourquoi les islamistes ont décidé de faire campagne de façon moins exclusive dans les zones urbaines, on peut toutefois penser qu’ils ont cherché à s’attirer le soutien de groupes sociaux marginalisés dans les zones rurales, particulièrement les électeurs haratines. This study examines the Islamist political party in Mauritania, the National Rally for Reform and Development (Tawassoul) which ran candidates in the local elections of 2006 and 2013, respectively, both as a banned party and unbanned party (after legalization in 2007). Drawing on original data collected during fieldwork in Mauritania, and also using Arabic interviews with Tawassoul politicians, this study compares variation in Islamists’ electoral strategies during their period of illegality compared with their period of legality. As a banned party competing in 2006, Mauritania’s Islamists focused on running candidates in districts of their traditional supporters, urban and religious voters. However, after the Islamist party gained legalization, its candidates for the 2013 elections concentrated less exclusively on urban areas, becoming statistically neither more nor less likely to compete in urban districts than rural ones. Moreover, Islamists candidates became statistically more likely to try to gain a brand-new, unprecedented political foothold in rural districts. This study concludes by positing a potential explanation, focusing on the party’s desire to attract support from marginalized social groups based in rural areas, especially Haratine voters.
ISSN:1952-8108
2109-9405
DOI:10.4000/anneemaghreb.6768